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L’heure n’est pas à la fête pour cet anniversaire spécial. Dans une vidéo publique diffusée ce lundi 8 mars, le premier ministre italien Mario Draghi, indique « faire face à une nouvelle aggravation sanitaire ». Il se souvient qu’un an plus tôt, l’ensemble de son pays se teintait de rouge et vivait son premier confinement, rappelle le quotidien national « La Reppublica ».
Depuis quelques jours, l’Italie subit une nouvelle vague de contaminations. Le pays a franchi le seuil des 100 000 décès du Covid-19 depuis le début de la pandémie. Si le « confinement » n’a pas été annoncé, il est présent dans tous les esprits : « Chacun doit faire ce qu’il peut pour limiter la diffusion du virus. Mais c’est surtout le gouvernement qui doit faire sa part », a déclaré Mario Draghi dans son message.
Ce lundi, le ministre de la Santé, Roberto Speranza, a annoncé de nouvelles restrictions dans trois régions : la Campanie (région de Naples) rejoint les zones rouges (les plus à risque), tandis que le Frioul-Vénétie Julienne et la Vénétie (dans le nord du pays), passent en orange (risque moyen). Désormais 10 régions sont classées « orange », six « jaune », trois « rouge » et une seule, la Sardaigne, est « blanche », avec un minimum de restrictions (port du masque et distanciation sociale). D’autres mesures pourraient être prises concernant le couvre-feu, pour l’instant établi à 22 heures, ou limitant les déplacements des citoyens.
*Vers un confinement national ?
De nouvelles restrictions sévères à l’échelle nationale seraient un autre coup dur pour la troisième économie de la zone euro, plongée dans une grave récession par le confinement en 2020. Mais selon un sondage publié ce week-end par le quotidien « Il Corriere della Sera », 44 % des Italiens y seraient favorables, contre 30 % seulement deux semaines plus tôt.
Le comité scientifique qui aiguille le gouvernement durant la crise sanitaire, préconise un confinement « pour enrayer la progression des variants », relate « Les Échos », craignant une « prévalence des variants (notamment anglais) de l’ordre de 70 % des nouveaux cas dans les prochaines semaines ». À noter qu’un confinement global du pays pourrait faciliter le processus vaccinal sur lequel mise Mario Draghi pour inverser la pente.
*Accélérer la vaccination
Le ministère italien de la Santé a autorisé ce lundi l’administration du vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans. Une décision qui s’inscrit dans la politique d’accélération de la campagne vaccinale du gouvernement.
L’Italie, comme d’autres de ses voisins, fait face à des retards de livraisons de vaccins. Jusqu’ici, seulement 1,65 million de personnes ont reçu les deux doses nécessaires pour être immunisées, alors que le pays espère pouvoir vacciner « au moins la moitié » de sa population de 60 millions de personnes d’ici fin juin.