L’activiste et ancien député tunisien résidant en Italie, Mejdi Kerbaï,, a attiré l’attention sur une décision du gouvernement italien qui prévoit la création de 5 nouveaux centres de détention et d’expulsion. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une politique visant à intensifier les opérations de renvoi des migrants vers leurs pays d’origine, notamment ceux avec lesquels l’Italie a signé des accords, comme la Tunisie.
Actuellement, l’Italie compte déjà 10 centres de détention et d’expulsion répartis sur l’ensemble de son territoire. Ces structures sont utilisées pour retenir les migrants en situation irrégulière en attendant leur expulsion. Selon Kerbaï, les Tunisiens représentent la majorité des détenus dans ces centres, avec un nombre important d’expulsions forcées organisées à raison de deux vols hebdomadaires les mardis et jeudis.
Kerbaï, connu pour son engagement en faveur des droits des migrants, a vivement critiqué la politique italienne en matière de gestion du dossier des migrants. Il a dénoncé à plusieurs reprises les conditions inhumaines et les dépassements subis par les Tunisiens dans ces centres de détention italiens. Selon lui, les autorités italiennes auraient commis des violations des droits fondamentaux des détenus, notamment en ce qui concerne leur traitement et leur dignité.
D’ailleurs, Kerbaï a annoncé, mercredi, le décès tragique d’un jeune Tunisien de 18 ans, qui s’est suicidé dans l’un de ces centres pour protester contre sa décision d’expulsion. Ce drame met en lumière la détresse psychologique et les conditions de vie difficiles auxquelles sont confrontés les migrants détenus. Pour Kerbaï, cette situation exige une réaction ferme et immédiate de la part des autorités tunisiennes.
Kerbaï a appelé le gouvernement tunisien à intervenir de manière plus proactive pour protéger les droits et la dignité de ses ressortissants détenus en Italie.
M.A.B.S.