Près de 340 km du littoral tunisien, sur un total de 2 300 km, nécessitent une intervention urgente, selon Mehdi Belhaj, chargé de la gestion de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL).
S’exprimant ce mercredi 19 février sur les ondes de la Radio Nationale, Belhaj a évoqué le dernier rapport de la Banque mondiale sur le climat et le développement, publié en 2023, qui classe la Tunisie comme le pays du bassin méditerranéen le plus exposé à l’érosion côtière.
Le littoral tunisien fait face à de nombreuses menaces, aussi bien naturelles qu’humaines. Les conditions climatiques extrêmes, les tempêtes et les vagues, accélèrent l’érosion, tandis que l’urbanisation anarchique, la pollution et les atteintes au domaine public maritime aggravent la situation.
Pour limiter les dégâts, un programme d’intervention a été mis en place afin de restaurer les zones les plus touchées. Parmi les solutions envisagées figurent le réapprovisionnement en sable, prélevé en mer ou dans des carrières terrestres, ainsi que des techniques de stabilisation artificielle. L’installation de barrières rocheuses est également étudiée, bien que cette option soit jugée inadaptée à certaines zones touristiques.