Au cours d’une soirée exceptionnelle qui s’inscrit dans cadre du partenariat entre le ministère des Affaires Culturelles et le SNJT, les deux partenaires ont rendu un hommage émouvant à l’artiste palestinienne, amie de la Tunisie Rim El Benna et au journaliste tunisien, membre du bureau exécutif du SNJT, Khemaies Arfaoui, décédé récemment. D’ailleurs ses fils jumeaux étaient présents.
A l’ouverture de cette soirée, Mohamed Zinelabidine, ministre des Affaires Culturelles a rendu un vibrant hommage à ceux qui nous ont quittés tout en mettant en exergues la bravoure et le militantisme de Rim El Benna et les qualités professionnelles et humaines du khemaies Arfaoui.
Néji Bghouri, Président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens a, pour sa part, rendu un hommage à Rim El Benna et à Khemaies Arfaoui :« Nous rendons hommage à cette artiste militante mais aussi au journaliste Khemaies Arfaoui membre du bureau exécutif du SNJT, ami de tous les journalistes et l’un des symboles forts de la presse nationale. Son souvenir restera à jamais gravé dans les annales de la presse libre et indépendante comme un acteur engagé et militant de la plume » a-t-il précisé.
La soirée a été marquée par la remise des prix des meilleures productions dans le domaine de la presse culturelle dont les trophées ont été remis aux lauréats par Mohamed Zinelabidine, , Neji Bghouri Président du SNJT, Iyed et Adem, les deux fils de feu Khemaies Arfaoui, et les membres du Jury de ce concours.
Les lauréats sont :
Mohamed Maamri et Ahmed Nadhif (meilleur livre culturel), Abdessalem Abdelaziz ( Meilleur reportage radiophonique) , Ahmed El Ganouni ( meilleur reportage télévisé), Leila Bourogaa (critique culturelle) , Naima Houichaoui (meilleur article culturel), Hanen Chaabane (meilleur article culturel) , Moufida Khélil (meilleur reportage culturel presse écrite) , Aymen Bachrouch (meilleure photo), Taoufik Omrane ( Caricature).
Dans une déclaration accordée à Réalités Online, Mohamed Maameri a indiqué que son livre débute par 5 histoires vraies de jeunes qui ont été recrutés par Daech. Le livre enchaîne par la suite avec 3 autres chapitres que l’on peutrésumer en :
1. « les différentes méthodes et buts du recrutement des jeunes par Daech »
2. « comment mettent-ils leurs stratégies de recrutement en exécution »
3. « les solutions que l’auteur propose pour contrer ce fléau »
Mohamed Maameri a dans son livre essayé de cerner un « Daechien« . D’ailleurs, il y esquisse un portrait type et donne des indices aux potentielles cibles de « Daech », soulignant que cette organisation terroriste recrute les jeunes à travers Facebook.
Ces derniers adaptent leurs discours selon la cible qu’ils visent, avec certains ils emploient le discours émotionnel, leur promettent un avenir meilleur qui leur permettra de s’élever au rang de favori de Dieu et ainsi accéder à l’éternel paradis, avec d’autres un discours d’aventure leur proposant de rejoindre Daech pour devenir des guerriers, des héros, tenir une arme et ressembler à leurs idoles comme Arnold Schwarzenegger, Jackie Chan …
Des promesses qui n’ont réellement qu’un seul but , multiplier le nombre de leurs troupes.
Concernant, son couronnement par ce Prix, Mohamed Maameri s’est dit très honoré mais il a tout de même souhaité que les Tunisiens reprennent goût à la lecture, déclarant sur un ton désolé que malheureusement les Tunisiens sont les plus mauvais élèves en terme de lecture.