L’Observatoire de la transparence et de la bonne gouvernance a invité le chef du gouvernement et le président de la République à « démettre de ses fonctions le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib et à préparer une initiative législative visant à modifier la loi sur la dénonciation de la corruption et à protéger les lanceurs d’alerte, afin de protéger les dénonciateurs et de recevoir des informations faisant état de corruption« .
L’Observatoire a exprimé jeudi dans une déclaration « sa profonde préoccupation devant les plaintes des victimes de corruption rapportées qui n’ont pas été réhabilités, du fait de ne pas avoir examiné les dossiers de la demande de protection et du règlement de leur situation dans les délais prévus à l’article 39 de la loi n°10 de 2017 sur le signalement de la corruption et la protection des lanceurs d’alerte ».
L’Observatoire a estimé que le fait que l’autorité nationale anti-corruption n’ait pas répondu aux demandes de protection formulées par un nombre important de lanceurs d’alerte sur des dossiers de corruption graves, dont certains étaient mentionnés dans le rapport de l’autorité publié en 2016, est «une infraction aux dispositions des articles 19 et 21 de ladite loi».
L’Observatoire a également appelé à la préparation d’une initiative législative visant à l’amendement de la loi sur l’Instance pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption en vue d’exclure les personnes en conflit d’intérêts de la composition de cet organe, et à la création d’une commission d’enquête conjointe entre les chefs du gouvernement et de la République pour étudier les dossiers des lanceurs d’alerte qui n’ont pas été protégés ni réhabilités, et pour leur assurer la sécurité.