En cette période estivale, les agences de location de voitures tournent à plein régime, faisant parfois face à une demande qui va au-delà de leur offre, ce qui ouvre la voie aux locations anarchiques, autrement dit, les fameuses immatriculations noires.
Cette problématique a été soulevée sur Jawhara FM ce mercredi 15 août 2018 par Habib Mouaouia, président de la Chambre nationale syndicale des agences de locations de voitures. « Nous gagnons de l’argent, certes, mais nous en payons beaucoup ! », a-t-il lâché, ajoutant que les prix actuels varient entre 90 et 100 TND pour la location d’une voiture pendant une journée. « C’est logique, compte tenu du pic de la demande que l’on peut observer en cette période de l’année », a-t-il précisé.
L’idéal, selon le président de la chambre, est d’avoir une tarification unique pour toutes les agences de location, mais le prix, souligne-t-il, dépend de tout un système, d’autant plus qu’il s’agit d’un secteur non soumis à une tarification précise. Ce dernier rencontre plusieurs problématiques selon Habib Mouaouia. Il y a, tout d’abord, les radars automatiques. Nombreuses sont les infractions commises par les clients qui ont été assumées par les agences de locations de voitures selon lui.
« Les agences sont obligées de payer. Plusieurs d’entre-elles ont fait faillite, d’autres se sont déplacées en Algérie. Certains propriétaires d’agences de location ont été obligés d’émettre des chèques sans provision ! », a encore déclaré le président de la chambre nationale syndicale. L’autre bémol qui pèse sur le secteur est lié à la location anarchique. Selon Habib Mouaouia, le parc de voitures de location « conventionnelles » compte 17 000 véhicules, contre 50 000 véhicules loués par des particuliers en dehors des dispositions légales. « Et encore, ce n’est que le chiffre qui a été déclaré », a-t-il souligné, ajoutant que ce type de location se développe en raison du manque de disponibilité des voitures conventionnelles.
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