À un mois de la date limite de sa soumission à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), le projet de loi de finances 2018 attire une fois encore les foudres de l’Union Générale Tunisienne du travail (UGTT). La centrale syndicale se montre très sceptique vis-à-vis du projet, notamment sur la question du gel des recrutements dans la fonction publique notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation. D’ailleurs, la veille de ce jeudi 14 septembre 2017, le secrétaire général Noureddine Taboubi a soulevé cette même question.
La réussite de la rentrée scolaire et universitaire, selon l’UGTT, dépend de la qualité du cadre d’enseignement mis à dispostion et du soutien accordé aux écoles – restauration des bâtiments et équipements -. Dans ce contexte, la centrale syndicale appelle le gouvernement à revoir sa politique dans ces domaines.
D’autre part, l’UGTT appelle à la reprise des consultations s’agissant de la réforme de l’éducation. Et là encore, le nouveau ministre de l’Éducation, Hatem Ben Salem, a du pain sur la planche puisque avant même l’obtention de la confiance de l’ARP, il a d’ores et déjà été la cible des syndicats de l’enseignement secondaire et de base. Concernant la problématique du déficit des caisses sociales, l’UGTT appelle à mettre fin aux « déclarations susceptibles de perturber le travail de ces caisses ».
La centrale syndicale évoque, à la fin, la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens qui n’est que le résultat, selon elle, de politiques libérales erronées. « Le gouvernement est appelé à prendre les mesures adéquates pour sauver le dinar, pour stopper la hausse des prix, pour instaurer une fiscalité juste et pour lutter contre l’évasion fiscale et la contrebande », indique, par ailleurs, l’UGTT.
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