Loi de Finances 2019: Ridha Chalghoum s’explique

Intervenant ce lundi 17 septembre 2018, sur les ondes d’Express Fm, le ministre des Finances, Ridha Chalgoum, a présenté les grands axes de la nouvelle loi de Finances 2019, indiquant qu’il n’y aura pas de nouvelles charges fiscales sur les entreprises en comparaison avec l’année précédente.
« Nous allons essayer de réduire le déficit budgétaire, de 6.1% en 2016/2017 à 4.9% en 2018 et à 3.9% en 2019. On nous demande toujours de réduire les dépenses. En effet, 40% de nos ressources sont consacrées à la masse salariale, sachant que les salaires des fonctionnaires tunisiens sont assez bas. C’est plutôt leur grand nombre par rapport aux besoins, qui pèse sur le budget de l’Etat. C’est la raison pour laquelle, l’Etat a opté pour l’encouragement de certains fonctionnaires à quitter la fonction publique.
Quant au service de la dette, il est difficile de le contrôler. En 2016, le service de la dette était autour de 5100 millions de dinars. En 2019, il dépassera les 9000 millions de dinars, étant donné que nous allons commencer à payer les crédits que nous avons obtenus depuis 2011. Il y a notamment le crédit qatari, les crédits du FMI etc…Ainsi, 17% de nos ressources seront destinés au service de la dette. Par ailleurs, nous avons des dépenses sociales. Il y a les subventions et les augmentations des aides sociales. Rappelons que dans la loi de Finances de 2018, nous avons consacré 1570 millions de dinars pour la subvention des produits de première nécessité, en pensant que nous allons entamer la réforme. Puisque, cette réforme n’a pas été mise en oeuvre, nous allons consacrer cette année 1800 millions de dinars pour la subvention de ces produits. Mais, au cas où il y aura une véritable réforme de cette question, cette somme profitera à ceux qui en ont réellement besoin.
Le gouvernement a beaucoup de propositions à ce sujet, mais il faut conclure des accords avec les parties sociales, économiques et syndicales à l’instar de l’UGTT.
En ce qui concerne le carburant, nous avons consacré 1100 millions de dinars pour l’année 2019. Les citoyens doivent comprendre que l’Etat ne peut pas subventionner encore plus le carburant . Si on le fait, ce sera aux dépens d’autres choses importantes comme l’investissement. L’année dernière nous avons consacré 5743 millions de dinars à l’investissement. Cette année nous allons rajouter à cette somme 150 millions de dinars. Nous avons besoin d’investir dans les secteurs vitaux à l’instar de l’éducation, de la santé et de l’infrastructure. Le soutien à la croissance économique a besoin de grands investissements. »a-t-il expliqué.

Des mesures au profit de la classe moyenne?
Minée par le taux d’inflation, la flambée des prix, et les crédits, la classe moyenne serait au centre des préoccupations du gouvernement, selon le ministre des Finances. Des mesures ont été prises au profit de cette classe à l’instar de l’élargissement des listes des bénéficiaires des voitures populaires dont le prix sera fixé à 20 mille dinars. Cette mesure sera appliquée en collaboration avec toutes les parties concernées à l’instar des concessionnaires de voitures.
De surcroît, le ministre a souligné que la maîtrise des prix est la mesure primordiale pour le soutien de la classe moyenne.

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