Loi de Finances 2021 : une bonne mesure pour l’industrie pharmaceutique, mais…

Plusieurs observateurs se sont interrogés sur la faisabilité de certains articles inclus dans la loi de Finances 2021, adoptée dans la nuit du jeudi 10 décembre 2020 – à l’instar du rejet du soutien aux petites retraites et, aussi, du recrutement de 10 000 chômeurs dans la fonction publique -.
Toutefois, le texte contient des mesures encourageantes pour l’économie et, précisément, pour l’industrie pharmaceutique. Ainsi, en 2021, les médicaments et les produits pharmaceutiques en gros et en détails seront exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Toujours dans le cadre de la loi de Finances 2021, les députés ont aussi adopté l’article relatif à la révision du régime fiscal imposé aux revenus du capital. Plus encore : l’article relatif à la régularisation de la situation des prestataires de services auprès de la douane a été adopté.
Il s’agit d’un ensemble de mesures encourageantes. Pour rappel, les entreprises pharmaceutiques de distribution de médicaments en gros avaient entamé un mouvement de grève en début de semaine. Le mouvement a été annulé. Nul doute que cette mesure devrait booster, d’une manière ou d’une autre, l’industrie pharmaceutique. Néanmoins, elle demeure insuffisante car le secteur traverse une crise structurelle liée, entre-autres, à la dette monumentale de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT), la pénurie des médicaments et la mauvaise gouvernance. C’est donc un bon pas, mais il y a encore du pain sur la planche pour sauver l’industrie pharmaceutique tunisienne, qui représente un véritable enjeu de souveraineté nationale.

F. K

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