Le Palais du Bardo a été le théâtre de débats animés ces derniers jours. Les députés tunisiens ont en effet entamé l’examen du projet de loi de finances 2025, avec un focus particulier sur les secteurs de l’industrie, des mines et de l’énergie.
Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a présenté un budget de 7,44 milliards de dinars pour l’année à venir, avec l’ambition de relancer la production industrielle, de diversifier les sources d’énergie et de créer un climat d’investissement plus attractif. Quatre axes stratégiques ont été définis : la sécurité énergétique, la décarbonation, l’équité énergétique et la gouvernance.
Les députés se sont montrés préoccupés par la situation de certaines industries, notamment celles confrontées à des fermetures et à des difficultés financières. Ils ont également souligné les problèmes récurrents de la STEG, comme les coupures d’électricité et les factures élevées.
La transition énergétique a été au cœur des discussions. Les députés ont appelé à accélérer ce processus, en insistant sur la nécessité de développer les énergies renouvelables et de réduire la dépendance aux énergies fossiles. Le secrétaire d’État chargé de la transition énergétique, Wael Chouchane, a été interpellé sur les mesures concrètes qui seront mises en œuvre pour atteindre cet objectif.
Les parlementaires ont également insisté sur l’importance de renforcer la gouvernance dans les entreprises publiques et de garantir une plus grande transparence dans la gestion des ressources naturelles. Ils ont notamment demandé des explications sur les raisons du rejet de certaines demandes de permis d’exploration.
L’examen du projet de loi de finances 2025 s’annonce long et complexe. Les députés devront trouver un équilibre entre les impératifs de développement économique, les enjeux sociaux et les contraintes budgétaires. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour l’avenir de l’industrie et de l’énergie en Tunisie.