Les discussions budgétaires se suivent et finissent par se ressembler. Le projet de loi de finances complémentaire de 2015 est établi sur la base d’une croissance de 1 %, très loin des 3% prévus dans le projet initial. Au lieu de 3 % de croissance cette année, on devrait à peine atteindre 1 %. D’où un trou de quelques milliards de dinars pour le seul budget de l’Etat. Et pour l’instant, il n’y a guère de signes de reprise pour 2015.
En effet, l’économie tunisienne n’est toujours pas sortie de la zone de turbulence avec une inflation à des niveaux élevés, des réserves en devises en baisse et des déficits courant et budgétaire en hausse.Tout indique donc que la reprise n’est pas garantie et ce n’est guère le moment de se tromper de politique économique.Aujourd’hui, la politique budgétaire doit être intelligemment utilisée pour sortir la Tunisie du marasme économique.Rappelons que le budget de l’Etat est calibré sur une prévision de croissance économique de 1 % en 2015 et nous ne sommes clairement pas certains d’atteindre ce niveau.Avec un tel niveau de croissance, l’année 2015 s’annonce comme l’une des pires que le pays ait connue depuis son indépendance. Cette déprime plombe les recettes fiscales et les priorités budgétaires affichées ne paraissent guère favorables à la croissance à long terme.
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