La colère et le mécontentement populaires ont trouvé ce dimanche leur totale expression à travers différentes manifestations qui ont sillonné certaines artères de différentes villes du pays. Certaines ont vu l’intervention musclée des forces de sûreté en raison de tentatives de débordements de jeunes manifestants.
A Tunis, la capitale, l’avenue Bourguiba a connu un après-midi mouvementé à travers une marche organisée par des activistes de la campagne « Fech Nestannaw ». Les manifestants ont dénoncé les augmentations de prix Des slogans tels « الشعب فد فد مالطرابلسية جدد » « le peuple en a marre des nouveaux trabelsia », « يا مواطن يا مقموع زاد الفقر زاد الجوع », « Ô citoyen opprimé, la pauvreté et la faim ont augmenté », « الشعب يريد إسقاط الميزانية », « le peuple veut la chute du budget ».
A Sidi Bouzid, une manifestation a sillonné les rues de la délégation de Meknassi pour dénoncer la cherté de la vie. Des habitants de la délégation, des jeunes au chômage, des représentants des associations et organisations actives dans la région ont pris part à cette manifestation dont le point de départ était le siège de l’union locale du travail de la région.
Par ailleurs , on croit savoir qu’un certain nombre de manifestations se sont déclenchées le soir dans diverses villes du pays et où la tension était à son comble.
Sur les réseaux sociaux , on fait part de nombre d’arrestations de jeunes manifestants.C’est ainsi que des informations circulent sur l’arrestation de Youssef Rouissi et Asrar Ben Jouira à Tunis, celle de Neji Naili, Thabet Boulia, Moez Dekhili et Abdallah Dhahbi à Sfax, Abir Bouazizi, Aymen Ghali et Oussama Sassi à Sousse.
Toutes ces informations sont véhiculées par les activistes de « Fech Nestannaw », notamment Wael Naouar, membre actif de cette campagne, qui soulignent que ces jeunes sont a-politiques et qu’ils revendiquent uniquement qu’on mette fin aux augmentations vertigineuses des prix, dénoncent la loi de finances et militent pour le droit du peuple à vivre dans la quiétude.
Une source officielle a démenti l’existence d’une campagne d’arrestations de protestataires ou d’activistes de la campagne que ce soit à Tunis, Ben Arous ou Bizerte.
La même source a confirmé à Shems FM l’arrestation d’une jeune fille à Sousse qui attend de comparaître devant le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance pour destruction de biens d’autrui.