C’est en tout cas la thèse qu’avance Hager Ben Cheikh Ahmed, députée du parti Afek Tounes à l’Assemblée des Représentants du Peuple. Ennahdha et Nidaa Tounes auraient choisi de passer en force la loi de réconciliation économique et financière.
Intervenant ce matin sur les ondes d’Express Fm, Hager Ben Cheikh est revenue sur la controversée loi de réconciliation économique et financière. Selon elle, le projet de loi a été modifié et ce afin d’intégrer des fonctionnaires et des administratifs ayant opéré sous le règne de la troïka. «La modification serait une des conditions imposées par Ennahdha afin d’adopter cette loi lors d’une séance plénière» a-t-elle estimé.
La députée du parti Afek Tounes avait quitté la réunion de la commission de législation générale en guise de protestation contre le projet de loi relatif à la réconciliation. Toutefois, la loi sera approuvée après le consensus obtenu par Ennahdha et Nida Tounes et ce contre la volonté des autres blocs parlementaires.
Il est à rappeler que le conseiller présidentiel chargé des relations avec l’ARP et les partis politiques, Noureddine Ben Ticha avait promis que «la loi de réconciliation passera avant le mois de Ramadan». Cependant, le projet de loi de réconciliation a été rejeté par le mouvement «Manich Msameh», Human Rights Watch et une grande majorité des partis politique. Ils considèrent la démarche suivie par la présidence de la République mettra fin aux procès et poursuites judiciaires à l’encontre des individus soupçonnés ou accusés de corruption.