L’or a atteint un nouveau record absolu ce vendredi, propulsé par sa huitième journée consécutive de hausse. Le métal jaune poursuit son ascension, alimenté par les espoirs de baisses de taux d’intérêt, les achats des banques centrales et l’engouement des investisseurs. Cette huitième journée consécutive de hausse place l’once du précieux métal à 2.185,50 dollars, un niveau jamais atteint auparavant.
Un rallye sans précédent
L’ampleur et la rapidité de la récente envolée de l’or surprennent les observateurs du marché. Si les piliers traditionnels de soutien, tels que les espoirs de baisses de taux et la demande des banques centrales, expliquent en partie cette tendance, aucun catalyseur clair ne justifie une telle flambée.
Les données économiques publiées vendredi ont renforcé l’attrait de l’or. Le rapport sur l’emploi aux États-Unis montre une croissance saine, avec un nombre d’emplois non agricoles en hausse de 275 mille en février et un taux de chômage stable à 3,9%. Cette situation incite les investisseurs à se tourner vers l’or comme une valeur refuge face aux incertitudes géopolitiques et à l’inflation.
L’or, un investissement attractif en période d’instabilité
Les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient et en Ukraine confortent le statut de l’or en tant qu’actif refuge. De plus, les banques centrales, à l’instar de la Banque populaire de Chine, continuent d’accroître leurs réserves d’or, contribuant à la demande et à la hausse des prix.
La frénésie des achats d’or ce mois-ci laisse entrevoir l’arrivée de nouveaux acteurs importants sur le marché, tels que des fonds d’investissement. Ces derniers parient sur les perspectives macroéconomiques mondiales et l’attrait croissant de l’or comme protection contre les risques.
Les analystes prévoient une poursuite de la hausse des prix de l’or en 2024, l’incertitude géopolitique et les prochaines élections américaines alimentant la demande pour les valeurs refuges. Ewa Manthey, stratège en matières premières chez ING Groep, souligne que « l’or a tendance à devenir plus attractif en période d’instabilité, lorsque les investisseurs se tournent vers les actifs refuges pour se protéger du climat économique, des tensions géopolitiques ou de l’inflation. »
340