L’ancien président de la République, Moncef Marzouki, son ex-conseiller Imed Daïmi, ainsi que l’ancien bâtonnier Abderrazek Kilani, ont été condamnés vendredi à de lourdes peines de prison. La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme, relevant du Tribunal de première instance de Tunis, leur a infligé une peine de 22 ans de réclusion ferme, avec exécution immédiate.
A l’origine de ces poursuites : une conférence de presse tenue à Paris par Moncef Marzouki, au cours de laquelle il aurait tenu des propos jugés hostiles à certaines institutions de l’État tunisien, notamment la magistrature. Imed Daïmi et Abderrazek Kilani, présents à ses côtés lors de cette prise de parole publique, sont également visés par les mêmes accusations.
Les trois figures politiques sont poursuivies pour des faits qualifiés d’incitation à la haine et atteinte à la sûreté de l’État, des chefs d’accusation particulièrement graves dans le contexte sécuritaire et politique actuel du pays.