L’UGTT et le SNJT condamnent la suspension d’Athawra News

Deux jours après sa suspension par Hédi Mejdoub, ministre de l’Intérieur, le journal Athwara News a bénéficié de deux soutiens de taille, à savoir ceux du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).

Une tentative de main-mise sur les médias, selon le SNJT
Le SNJT, dans son communiqué, a exprimé son « refus catégorique et de principe » de la suspension du journal. « Un précédent dangereux qui permettra au ministère de l’Intérieur d’intimider les journalistes et de mettre la main sur les prérogatives de la Justice dans l’affaire Athawra News », peut-on lire dans le communiqué. Le SNJT rappelle, tout de même, avoir condamné le contenu du journal dans le temps, soulignant qu’Athawra News a commis des dépassements professionnels, des abus et du chantage. Mais il revient à la charge contre le ministère de l’Intérieur, dénonçant une « tentative de main mise sur les médias en vue de les transformer en support de propagande en faveur de la coalition au pouvoir », allant même jusqu’à faire un parallèle avec la période de l’ancien président de la République, Zine Abidine Ben Ali.

Abus de pouvoir selon l’UGTT
Côte UGTT, l’appel est le même ce samedi 8 avril : annuler la décision du ministère de l’Intérieur prise à l’encontre d’Athawra News. La centrale syndicale considère que la décision du ministère constitue un « abus de pouvoir », voire un précédent dangereux menaçant la liberté d’expression. L’UGTT affirme, également, que le pouvoir exécutif a porté atteinte « au droit d’opinion », soulignant que si l’omerta se poursuit sur cette affaire, l’emprise sur les médias risque de s’intensifier.

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