L’UGTT renouvelle l’appel à accélérer la formation d’un gouvernement jouissant des pleins pouvoirs

L’Union générale des travailleurs tunisiens indique vendredi 24 septembre dans un communiqué qu’elle tient à ses positions exprimées après le 25 juillet, considérant ce qui s’est passé comme une opportunité historique de rompre avec une décennie dominée par l’échec, le chaos, la corruption et la propagation du terrorisme.
Dans le même contexte, elle exprime son rejet de la tentative de faire de l’échec de cette décennie un prétexte pour devoir choisir entre la liberté et entre le monopole du pouvoir.
La centrale syndicale a sur un autre plan renouvelé l’appel à accélérer la formation d’un gouvernement jouissant des pleins pouvoirs capable de faire face aux complications d’une situation exacerbée par son caractère exceptionnel, un gouvernement consacrant la continuité de l’Etat dans la mise en œuvre de ses promesses, engagements et accords avec les partenaires sociaux.
Elle a en même temps constaté que le décret présidentiel était dépourvu de toute mesure fixant la fin de l’état d’exception qu’il avait déclaré depuis le 25 juillet 2021, exprimant son rejet du maintien des mesures d’exception et de leur transformation en un état permanent.
* »Absence d’indications pour mettre fin à l’impunité en matière de corruption, terrorisme, Attasfir et de violation de la loi »
L’UGTT a aussi mis en garde contre les dangers de l’accumulation des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat en l’absence de structures d’amendement constitutionnel,  rappelant que la Constitution reste un point de départ et une référence majeure, dans l’attente d’un référendum pour son amendement qui serait le produit d’un vaste débat.
 « La centrale syndicale considère que l’amendement de la Constitution et de la loi électorale demeure une question qui intéresse toutes les composantes de la société, y compris les structures de l’Etat, les organisations, les associations, les partis et les personnalités nationales, peut-on lire dans le même communiqué. Nous réfutons par conséquent le monopole par le Président de l’amendement. Un monopole qui constitue en fait une menace pour la démocratie et la participation. Il n’y a pas tout compte fait d’autre solution pour sortir de la crise actuelle que la concertation, le partenariat et le dialogue sur la base des principes nationaux, de la souveraineté de la Tunisie, et de la nécessité de se mettre au service du peuple tout en se débarrassant des intérêts étriqués et du sectarisme ».
L’UGTT a également exprimé son étonnement de l’absence persistante d’indications ou de mesures claires pour mettre fin à l’impunité en matière de corruption, de terrorisme, d’Attasfir des jeunes vers les zones de conflit et de violation de la loi, et l’absence d’activation du rapport de la Cour des comptes concernant les délits électoraux, et du rapport de l’Inspection générale du ministère de la Justice inhérent aux violations touchant la justice et les affaires de terrorisme.
Le communiqué met enfin en exergue l’aggravation de la crise économique et sociale en l’absence de volonté, de perceptions et de programmes, coïncidant avec une conjoncture régionale et internationale suffocante qui affecte négativement la situation intérieure.
H.A.

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