« L’intérêt de la Tunisie l’a emporté », s’est félicité Sami Tahri, porte-parole de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), réagissant au renoncement de Khalil Gheriani au portefeuille du ministère de la Fonction Publique et de la Gouvernance.
« Nos revendications ont été satisfaites, et ceci s’inscrit dans l’intérêt du pays, lui évitant toute source de tension. Ce retour en arrière est un signal positif pour les relations entre l’UGTT et le gouvernement », a-t-il encore déclaré.
Rappelons que la tension est montée d’un cran, samedi 25 février dernier, dès l’annonce du remaniement ministériel partiel, ayant conduit à l’éviction d’Abid Briki, ancien ministre de la Fonction Publique et de la Gouvernance, qui est lui-même un ancien syndicaliste de l’UGTT. Son remplacement par un membre du bureau exécutif de l’UTICA a été très mal vu par la centrale syndicale, qui a appelé, le même jour, au rassemblement : « serrer les rangs, unifiez-vous, soyez prêts, le message est clair », avait lancé le porte-parole de l’UGTT.
Depuis, une série de concertations a eu lieu, notamment entre le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, et le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Le secrétaire général de la centrale syndicale avait également rencontré le Chef du gouvernement Youssef Chahed. Une rencontre à l’issue de laquelle il avait appelé à la « sagesse et à la raison », concernant la nomination de Khalil Gheriani à la tête du ministère de la Fonction Publique.
À présent, le calme est revenu sur la scène politique, quoique précaire. Reste à connaître le nom de celui ou de celle qui va occuper le ministère de la Fonction Publique.