L’UGTT s’oppose fermement aux modifications unilatérales du Code du travail

Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réaffirmé l’importance du Code du travail, soulignant qu’il représente un acquis national obtenu grâce à des efforts et sacrifices significatifs à tous les niveaux. L’organisation syndicale a critiqué les tentatives de réformer ce code de manière unilatérale, y voyant une exclusion des partenaires sociaux et un recul des traditions tunisiennes de dialogue social.

Dans un communiqué daté du 3 juillet 2024, l’UGTT a rappelé que toute réforme devrait respecter le contrat social établi le 14 janvier 2013 entre le gouvernement, la centrale syndicale et l’UTICA. Cet accord prônait une approche équilibrée entre les signataires.

L’UGTT a également exprimé son engagement pour éliminer l’emploi précaire, mettre fin à la sous-traitance et régulariser les travailleurs de chantiers et les enseignants suppléants. Selon le syndicat, les gouvernements successifs ont cherché à imposer des formes d’emploi précaires, aggravant les conditions de nombreux travailleurs.

Le syndicat a insisté sur la nécessité d’une approche inclusive et participative pour réviser le Code du travail, en conformité avec la loi 54 du 24 juillet 2017 créant le Conseil du dialogue social. Toute réforme en dehors de ce cadre serait considérée comme une violation de la loi.

Le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, a récemment présidé un conseil ministériel pour examiner un projet de loi modifiant certaines dispositions du Code du travail. L’UGTT a fermement rejeté ces modifications unilatérales, les qualifiant de monopole de décision et de sabotage du dialogue social. Le syndicat a averti que de telles révisions pourraient entraîner des erreurs et a appelé à une évaluation conjointe des réformes, dépassant la simple question des contrats et de l’emploi vulnérable.

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