Lundi : Un nouveau dialogue politique dans un climat d’incertitudes

« Le dialogue  politique va reprendre dès lundi 16 juillet 2018″. C’est ce qu’a annoncé le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, dans la soirée du samedi 14 juillet 2018 en marge d’une réception organisée dans la résidence de France à la Marsa célébrant la fête nationale française. « C’est le président de la République qui a appelé à la reprise de ce dialogue mais sous une autre forme », a-t-il précisé.
Le chef islamiste considère également que les récents départs du gouvernement impliquent un remaniement pour combler les postes vacants, voire un renouvellement de l’équipe.
Il faut rappeler que la suspension du dialogue dans le cadre du processus du Pacte de Carthage 2 a été décidée  le 28 mai dernier par BCE. 64 points composent le nouveau Pacte. C’est le dernier point qui a le plus divisé, étant donné qu’il est relatif au remplacement de Youssef Chahed.
Les tensions sont rapidement montées. Nidaa Tounes, conduit par son directeur exécutif auto-proclamé Hafedh Caïd Essebsi, s’accrochait bec et ongles au départ du Chef du gouvernement. Le parti présidentiel est épaulé par l’Union Générale tunisienne du Travail (UGTT).
Mais les divisions sont rapidement apparues au sein même de Nidaa Tounes, une sorte de fissure dans la fissure : ceux qui veulent voir Youssef Chahed partir et ceux qui souhaitent son maintien.
L’UGTT, pour sa part, semble plus calme, mais toujours sur ses gardes. Vendredi 14 juillet 2018, la centrale syndicale a signé un accord global avec l’Exécutif portant sur plusieurs gros dossiers, à l’instar du SMIG et des réformes dans le secteur public. Sur les photos prises à l’issue de l’accord, les deux hommes, Chahed et Taboubi (SG de l’UGTT), étaient souriants, mais on voyait bien qu’il y avait de l’électricité dans l’air.
Ce dimanche, le président de la République a décidé de s’exprimer dans les médias à la veille de la reprise du nouveau dialogue politique, auquel, selon Rached Ghannouchi,  ne sont pas conviés les signataires du pacte de Carthage.
Nul doute que son intervention va apporter de nouveaux éléments cruciaux, entre-autres, sur le sort du gouvernement et de son chef.

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