La branche de Tunisie de l’Union des Ulémas musulmans a annoncé mercredi qu’elle « va déposer une plainte contre la députée et présidente du du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi et tous ceux qui ont agressé avec elle le siège de cette organisation« , sise Avenue Kheireddine Pacha, à Tunis.
Des membres du PDL conduits par leur présidente Abir Moussi organisent depuis lundi 16 novembre un sit-in ouvert, baptisé « sit-in de la colère: Dégage ! », et ce devant le siège de cette Union pour exiger son expulsion de notre pays « en tant qu’affiliée du mouvement mondial des Frères musulmans« .
Le PDL insiste sur le fait que la présence de cette branche en Tunisie représente une infraction et une contradiction avec les valeurs du régime républicain et démocratique d’autant plus que cette organisation recèle une source de financement illégal.
Moussi a affirmé à l’occasion que son parti était prêt à travailler avec les différentes personnalités et les autres partis autour d’une base commune pour faire face « au danger que cette Union des Ulémas musulmans représente pour la République tunisienne et son système éducatif et d’enseignement, et pour la démocratie et son économie, étant donné les fonds que cette organisation draine dans notre pays de manière illégale et opaque« .
Elle a également accusé les gouvernements successifs de « collusion » avec la branche tunisienne de l’UISM « malgré leur connaissance de ses transactions financières opaques et illégales, et de son exploitation des activités de propagande incompatibles avec le système éducatif républicain tunisien, en plus d’autres aspects inconnus ».
Notons que le sit-in du DPL fait suite au rejet par le tribunal de première instance de Tunis 1 de la plainte du parti d’Abir Moussi contre l’UISM, demandant la fermeture de son siège à Tunis.
H.A.