L’Union européenne, premier partenaire commercial de la Tunisie : un bilan mitigé

Les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’UE poursuivent leur croissance, mais des disparités sectorielles subsistent. Le dernier bulletin de l’Institut national de la statistique (INS) confirme une tendance de fond : l’Union européenne demeure le principal partenaire commercial de la Tunisie. Sur les huit premiers mois de 2024, 69,7% des exportations tunisiennes ont été dirigées vers les pays membres de l’UE, soit une légère augmentation par rapport à l’année précédente.

Un bilan mitigé

Si l’Italie, l’Espagne et la Belgique ont renforcé leurs achats de produits « Made in Tunisia », la France et l’Allemagne ont enregistré une légère baisse. Cette disparité souligne la complexité des échanges commerciaux et la nécessité pour la Tunisie de diversifier ses marchés.

Si les exportations globales ont augmenté de 2,1%, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Les industries agroalimentaires, l’énergie et l’industrie mécanique et électrique ont tiré leur épingle du jeu. En revanche, les secteurs des mines et des textiles ont connu un recul.

Du côté des importations, l’UE reste également le premier fournisseur de la Tunisie, avec une part de marché de 43,7%. L’Allemagne et l’Espagne ont accru leurs livraisons, tandis que l’Italie, la France et la Belgique ont enregistré une baisse.

Quid de la dynamique du commerce bilatéral

Les échanges entre la Tunisie et l’Italie sont particulièrement intenses. L’Italie exporte principalement des matières premières énergétiques, des métaux et des produits manufacturés vers la Tunisie, tandis que cette dernière lui fournit des vêtements, des pièces automobiles et des produits agricoles. Cette relation commerciale témoigne d’une complémentarité économique entre les deux pays.

Malgré ces résultats encourageants, la Tunisie doit relever plusieurs défis pour renforcer sa position dans les échanges internationaux. La diversification des marchés, l’amélioration de la compétitivité des entreprises tunisiennes et le développement de nouveaux secteurs d’activité sont autant de priorités pour les prochaines années.

Le déficit commercial, bien qu’il se soit légèrement réduit, reste une préoccupation majeure. La Tunisie doit trouver les moyens de stimuler ses exportations et de réduire sa dépendance aux importations, notamment en matière d’énergie.

Related posts

Nouvelles règles d’origine : une révolution silencieuse pour le commerce extérieur ?

Charles-Nicolle : première kératoplastie endothéliale ultra-mince en Tunisie

Affaire du complot : Qui sont les accusés en fuite ?