Il n’y a pas qu’en Tunisie que la dissolution du Conseil Supérieur de Magistrature (CSM) par Kaïs Saïed a provoqué la polémique. L’Union Européenne (UE) s’est dite très inquiète concernant cette décision. C’est ce qu’a laissé entendre Nabila Massrali, porte-parole du haut représentant l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Nabila Massrali, dans une déclaration accordée à l’AFP.
L’UE est attachée à l’indépendance de la Justice
« L’UE est préoccupée par la décision du président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, relative à la dissolution du CSM », a-t-elle déclaré. Elle ajoute que l’Union reste attachée à l’indépendance de la Justice tunisienne, ainsi qu’au principe de la séparation des pouvoirs. Ce sont les garanties de la démocratie, de la stabilité et de la prospérité de la Tunisie.
A titre de rappel, Kaïs Saïed a surpris plus d’un en annonçant, tard dans la soirée du samedi 5 février 2022, la dissolution du CSM. Celui-ci a réagi le lendemain, en rejetant catégorie la décision du président de la République. Le Conseil a également rappelé qu’il n’existe aucun mécanisme constitutionnel permettant au président d’agir de la sorte.