Le porte parole du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDS) Romdhane Ben Amor a souligné mardi l'échec de l'approche de l'état en matière de lutte contre la migration non réglementaire, qui selon lui s'est limitée à l'intervention sécuritaires sans avoir recours à d'autres mécanismes permettant de sauver le flux important des migrants.
Il a indiqué, lors d'une conférence de presse organisée par le FTDS au siège du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) que de nombreuses difficultés ont été constatées au niveau de l'obtention des chiffres réels des opérations de franchissement illégal des frontières et la répartition des migrants selon les catégories d'âge et de genre.
Selon le rapport de la FTDS sur la migration non réglementaire qui a été présenté par le porte parole du forum, 13500 émigrés ont rejoint illicitement l'Italie depuis le mois de janvier jusqu'à ce jour.
Selon les nationalités, les migrants irréguliers se répartissent entre 42 pc de tunisiens et 57 pc de plusieurs autres nationalités notamment d'Afrique subsaharienne a-t-il relevé, ajoutant que 2600 mineurs et 640 femmes ont atteint les côtes du nord de la méditerranée.
Selon Ben Amor ce rapport fait état de 12 pc d'opérations de migration non réglementaire par voie terrestre et 87 pc par voie maritime, signalant que 5763 migrants sont entrés en Serbie au cours des 8 premiers mois de l'année 2022.
Il a affirmé que 570 victimes et disparus ont été enregistrés sur les cotes Tunisiennes, ajoutant que ce nombre a atteint son apogée au cours des mois d'avril et mai derniers avec 145 et 123 décès. Dans ce contexte, il a déploré le mutisme de l'état face à cet important flux de migrants ayant franchi illicitement les frontières et le traitement sécuritaire de ce phénomène.
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