A présent, personne n’échappe plus à la transe agressive et haineuse qui met un parti contre l’autre.
Et si le président de l’assemblée des représentants du peuple Cheikh Rached Ghannouchi Kheriji se met à son tour à cracher son venin, eh bien, c’est qu’on n’est plus certain de pouvoir sortir un jour de la crise politique et éthique.
Lundi soir 20 juillet, dans son communiqué, le mouvement Machrou3 Tounes a fermement condamné « les mots employés par le chef du parti islamiste qui appellent ouvertement et explicitement au meurtre d’opposants et à l’assassinat politique, et les considère comme l’expression d’une idéologie takfiriste sanguinaire qui n’a strictement rien à voir avec la démocratie ».
Machrou3 Tounes rappelle la position exprimée déjà par son président le 11 janvier 2020 dans laquelle il a appelé à la démission ou au retrait de confiance du président de l’assemblée des représentants du peuple et invite cette fois-ci à fixer une date pour la session qui sera consacrée au retrait de confiance du Cheikh après la pétition adoptée par d’un certain nombre de blocs parlementaires.
En parallèle, Machrou3 Tounes réitère son appel pour la convocation d’une conférence nationale de sauvetage sous les auspices du président de la République et avec la participation des principales organisations nationales indépendantes.
Il renouvelle enfin son appel à l’unité de toutes les forces nationales face à l’escalade de la violence verbale dans la vie politique tunisienne, face à la détérioration prononcée de la crise politique, et devant des menaces régionales accrues.
H.A.