Lors d’une interview de près d’une heure accordée en exclusivité ce samedi 31 octobre 2020 à la chaîne Qatarie Al Jazeera, le président français, Emmanuel Macron, est revenu sur plusieurs questions qui préoccupent l’opinion publique en France et dans le monde arabe dont essentiellement la lutte contre le terrorisme et les relations de la France avec les pays arabes et musulmans y compris la Turquie.
Il est revenu sur la vague de protestations qui s’est déclenchée depuis près de deux semaines dans divers pays arabes et musulmans sur fond de ses déclarations faites au lendemain de la décapitation de l’enseignant d’Histoire Samuel Paty, au cours desquelles il avait assuré qu’il s’engageait à défendre la liberté d’expression et à protéger les auteurs des caricatures du prophète de l’Islam Mohamed. Macron a déclaré que ces caricatures, bien qu’elles étaient jugées choquantes par certaines personnes, ne justifiaient pas la violence. » Je comprends qu’on puisse être choqué par des caricatures, mais je n’accepterai jamais qu’on puisse justifier la violence. Nos libertés, nos droits, je considère que c’est notre vocation de les protéger », a-t-il déclaré.
Il a expliqué que ses propos ont été déformés et sortis de leur contexte par les médias internationaux chose qui aurait provoqué la colère des musulmans. Il a, dans ce contexte, regretté le fait de voir certains dirigeants politiques et religieux s’inscrire dans une logique de manipulation en faisant croire à l’opinion publique que l’Etat français était bel et bien à l’origine de ces dessins hostiles à l’Islam. « Les réactions du monde musulman ont été dues à beaucoup de mensonges, et au fait que les gens ont cru comprendre que moi, j’étais favorable à ces caricatures« , a-t-il affirmé.
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