MAE: détermination à établir une coopération constructive avec les médias

Pour une première c’en est bien une et de bon augure. Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger Nabil Ammar a tenu, mardi 14 novembre 2023, une rencontre avec des représentants des médias. Une sorte d’ouverture sur l’espace médiatique, qui ne peut être que bénéfique pour tous. Cette rencontre s’est déroulée en présence d’au moins 10 directeurs généraux au sein du ministère des Affaires étrangères. Histoire de confirmer la volonté du ministre de collaborer harmonieusement avec l’ensemble du personnel du département ministériel, rompant ainsi avec les pratiques habituelles.

La session de questions/réponses, hors des sentiers battus et sans aucun tabou qui intervient dans un contexte particulier tant à l’échelle nationale qu’internationale, a été largement saluée par les représentants des organes de presse.  Nabil Ammar a, à cette occasion, mis en exergue les efforts déployés par le Ministère pour mettre en œuvre la politique étrangère définie par le Président de la République et sa détermination à faire rayonner davantage notre pays et défendre ses intérêts.

En ce qui concerne l’agression israélienne dans la Bande de Gaza, Nabil Ammar n’a pas manqué l’occasion de réaffirmer la position de la Tunisie, qui a toujours soutenu la juste cause palestinienne. Il a considéré qu’au-delà de des combats, il s’agit également d’une bataille médiatique, exhortant les médias tunisiens à jouer pleinement leur rôle dans la défense de la cause palestinienne en mobilisant l’opinion publique mondiale en sa faveur.
Il a indiqué que la Tunisie traite avec tous ses partenaires, sans discrimination, ni alignement, de manière amicale et respectueuse et demeure toujours prête à coordonner ses positions avec les pays voisins et son environnement régional. Il a ajouté que la Tunisie n’accepte pas de surenchères sur ses positions et n’interfère jamais dans les décisions des autres pays.

Nabil Ammar a par ailleurs considéré que les médias tunisiens peuvent aussi jouer un rôle dans le développement et le rayonnement de la diplomatie tunisienne. Dans ce sens, il a assuré que le ministère des Affaires étrangères est disposé à développer davantage les voies de communication avec les médias tunisiens à travers des rencontres périodiques comme le suggèrent les représentants des organes de presse qui étaient sur place.

Concernant l’avenir des relations de partenariat entre la Tunisie et l’Union Européenne (UE), le ministre a nié toute crise contrairement à ce que laissent croire certaines sources ajoutant dans ce sens qu’il existe aujourd’hui une volonté commune de faire évoluer ce partenariat pour qu’il réponde davantage aux attentes du peuple tunisien. Cependant,  développer le partenariat avec l’UE ne devrait pas empêcher l’ouverture de la Tunisie à d’autres partenaires notamment les pays asiatiques tels que la Chine, la Corée du Sud et l’Indonésie, a-t-il souligné rappelant que ces derniers sont prêts à développer leur partenariat avec la Tunisie.

Dans ce contexte, il a souligné l’importance de développer davantage la diplomatie économique, en insistant sur la nécessité d’une coordination accrue entre le ministère des Affaires étrangères et d’autres départements ministériels tels que le Ministère de l’Économie ou celui du Commerce. Le MAE pourrait ainsi jouer le rôle de chef d’orchestre pour faire rayonner la diplomatie économique tunisienne dans le monde.

En ce qui concerne les défis auxquels fait face la diplomatie tunisienne, en plein redéploiement dans un contexte géopolitique en mutation, le ministre a évoqué les ressources financières et humaines limitées. En effet, le budget alloué au ministère des Affaires étrangères dans le projet de loi de Finances pour l’année 2024 représente 0.6% du budget général de l’Etat, ce qui reste insuffisant pour doter notre diplomatie de moyens plus conséquents.

Il a également souligné la faible représentativité de la diplomatie tunisienne dans les pays africains. Cependant, il a noté que toute nouvelle initiative devrait être très bien étudiée, tenant compte de la nouvelle donne géopolitique internationale.

Quant à la loi sur la criminalisation de la normalisation avec l’entité sioniste, Nabil Ammar a rappelé que le ministère des Affaires Étrangères a déjà exprimé sa position, tout comme les autres départements ministériels ajoutant qu’il n’est pas question de mettre en danger les intérêts du pays.

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