Le président palestinien Mahmoud Abbas a procédé, samedi 26 avril, à la nomination de son proche conseiller Hussein Al-Cheikh au poste de vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Ce poste, récemment créé, place Al-Cheikh en pole position pour succéder à Abbas à la tête de l’organisation historique du mouvement national palestinien.
L’annonce marque une étape importante dans la structuration du leadership palestinien, à un moment où les pressions pour une transition politique et une réforme des institutions palestiniennes se font de plus en plus insistantes, tant à l’intérieur des Territoires qu’à l’échelle internationale.
Le poste de vice-président de l’OLP a été officiellement instauré deux jours plus tôt, le jeudi 24 avril, lors d’une réunion du comité exécutif à Ramallah, en Cisjordanie. Cette initiative, portée directement par Mahmoud Abbas, s’inscrit dans un contexte de renouvellement institutionnel attendu depuis plusieurs années. À 89 ans, et après plus de deux décennies à la tête de l’Autorité palestinienne, Abbas reste sans successeur clairement désigné, ce qui alimente les spéculations et les rivalités au sein du leadership palestinien.
Hussein Al-Cheikh, actuellement secrétaire général du comité exécutif de l’OLP et figure influente du Fatah, est considéré comme un homme de confiance du président. Il joue un rôle central dans les relations avec la communauté internationale et coordonne notamment les affaires civiles avec Israël. Sa montée en puissance semble répondre à un double objectif : préparer une transition en douceur et rassurer les partenaires internationaux quant à la stabilité future de la direction palestinienne.
Cette décision intervient alors que plusieurs pays arabes et occidentaux appellent à un renforcement du rôle de l’Autorité palestinienne, notamment en vue d’une éventuelle administration de la bande de Gaza après la guerre en cours. Ce conflit, déclenché par l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, a ravivé les discussions sur l’unité palestinienne et sur l’après-guerre.
En instituant un vice-président à l’OLP, Mahmoud Abbas amorce donc une réforme symbolique mais stratégique, destinée à répondre aux attentes de la communauté internationale tout en balisant son propre héritage politique.
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