Mahmoud Baroudi persiste et signe: « Le fils d’Al Jary impliqué dans le scandale des paris sportifs de Nice »

L’ancien député à l’assemblée des représentants du peuple (ARP) et ex président de Grombalia Sport, Mahmoud Baroudi jette un (énième) pavé dans la mare.
Invité de « Cartes sur table », l’émission sportive de radio Jawhara FM,  il a révélé qu’en compagnie de personnalités sportives, il a déposé mardi dernier une plainte contre tous ceux que révèlera l’enquête dans l’affaire des paris sportifs de Nice dans laquelle serait impliqué le fils du président de la fédération tunisienne de football, Wadii Al Jary.
Le scandale a été révélé le 12 avril 2019 par le journal sportif français « L’Equipe » qui cite, outre l’enfant d’Al Jary, le neveu du président de la commission des désignations des arbitres à la FTF, Hichem Guirat.
« Alors qu’en France, le parquet a ouvert une enquête sur cette affaire, aucune partie en Tunisie n’a bougé le petit doigt face à un scandale aussi grave pour notre pays, qui y est le premier concerné, et ce fait reste d’ailleurs tout à la fois mystérieux et incompréhensible, s’étonne Baroudi. Pourtant, la fédération tunisienne devait se porter en partie civile d’autant que, plus grave encore, il y a eu dans cette affaire un match truqué du championnat de Tunisie, en l’occurrence celui sur lequel le fils d’Al Jary a placé une grosse somme d’argent qui a attiré les soupçons de la société des jeux organisatrice des paris. Il s’agit du match Union Sportive de Ben Guerdane-Etoile Sportive de Metlaoui. L’enquête ouverte à Nice, et voulant protéger son enfant, le président de la FTF a vite fait de transférer son fils de Nice à Londres où il poursuit maintenant ses études. Je n’ai aucun problème contre le petit enfant d’Al Jary, que Dieu le fasse réussir dans ses études. Mais c’est le neveu de Hichem Guirat qui a porté toutes les responsabilités. C’est une honte pour notre pays », conclut Baroudi.
Le 14 septembre 2019, trois personnes ont été mises en examen pour des faits « d’escroquerie en bande organisée », par un juge d’instruction de Nice (Alpes-Maritimes), en France dans le cadre de cette affaire de match truqué.
Ces trois hommes sont soupçonnés d’avoir misé d’importantes sommes, le dimanche 7 avril 2019 sur une victoire de l’US Ben Guerdane face à l’ES Metlaoui, alors qu’ils connaissaient à l’avance l’issue de la rencontre.
Ce match avait été remporté (1-0) par Ben Guerdane, le club de Wadii Al Jary après un penalty inscrit à la 54e minute.
Ce jour-là, la Française des Jeux avait enregistré près de 33 000 € de paris sur cette rencontre, une somme bien plus importante que d’habitude pour un match de première division tunisienne. Surtout, les mises étaient concentrées exclusivement sur une victoire de Ben Guerdane, et avaient quasiment toutes été placées dans des points de vente « physiques » de Nice et sa région, selon un document interne de la FDJ que le journal « l’Equipe » a pu consulter.
*Le neveu de Guirat aurait reconnu « avoir été alerté » sur ce match truqué
L’opérateur public avait alors fait part de ses soupçons à la Plateforme nationale française de lutte contre la manipulation des compétitions sportives, qui regroupe notamment le parquet national financier (PNF), le Service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire, ou encore le service de traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN). La FDJ avait déjà émis deux signalements, en 2018, concernant des matches de l’équipe de Ben Guerdane.
« Dans les deux cas, les sommes les plus importantes avaient été placées dans les mêmes points de vente des Alpes-Maritimes que lors de la rencontre face à Metlaoui d’avril dernier, rapporte le quotidien sportif français « L’Equipe ».
Selon ce dernier, l’un des trois suspects mis en examen serait un membre de la famille d’un dirigeant de la Direction nationale de l’arbitrage (DNA), au sein de la Fédération tunisienne de football, soit le neveu de Hichem Guirat. Il aurait reconnu lors de sa garde à vue avoir été « alerté » que le match entre Ben Guerdane et Metlaoui était arrangé.
La rencontre du 7 avril 2019 était par ailleurs arbitrée par Mokhtar Dabbous, un officiel suspendu en avril 2016 par la Fédération tunisienne après un match perdu par Ben Guerdane sur le terrain du Stade Gabésien (2-1).
Dabbous avait distribué deux cartons rouges aux joueurs de Ben Guerdane et donné deux penalties au SG, dont un à la onzième minute du temps additionnel.
Dans ce pari, les parties concernée ont misé un montant de 33 mille euros, et en espèce.
Elles ont gagné 400 mille dinars.
« C’est du blanchiment d’argent, relève Baroudi. Est-ce un hasard si depuis ce scandale, le fils du président de la FTF n’étudie plus à Nice, mais à Londres ».
Dans l’émission Wahch Echacha, sur Attassiaâ, Al Jary a déclaré dimanche dernier qu’il ne faut pas mêler nos enfants dans ce genre d’affaires.
« Je suis certain que mon fils n’a rien fait de répréhensible. D’ailleurs, mon enfant voyage normalement entre la France et la Tunisie », a-t-il souligné.
H.A.

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