Mai 2025, deuxième mois de mai le plus chaud jamais enregistré

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Le mois de mai 2025 s’est distingué par une chaleur exceptionnelle à l’échelle mondiale. Selon les dernières données publiées par le service européen Copernicus, la température moyenne sur Terre a atteint 15,79°C, faisant de ce mois le deuxième plus chaud jamais mesuré, juste après mai 2024. Bien que ce chiffre marque un léger recul par rapport au record absolu de l’an dernier (–0,12°C), il reste bien supérieur à celui de mai 2020, qui occupait jusqu’ici la troisième place.

En comparaison avec la période de référence préindustrielle (1850–1900), mai 2025 s’inscrit 1,40°C au-dessus des niveaux moyens, interrompant une série inédite de mois consécutifs ayant tous dépassé le seuil symbolique de +1,5°C. Sur les 22 derniers mois, 21 avaient franchi ce seuil, fixé comme objectif de limitation dans l’accord de Paris. Toutefois, pour Carlo Buontempo, directeur du service Copernicus pour le changement climatique, cette baisse temporaire ne constitue qu’un « répit bref » : les tendances à long terme restent orientées vers un réchauffement croissant.

Sur la période allant de juin 2024 à mai 2025, la température moyenne mondiale a atteint +1,57°C au-dessus des niveaux préindustriels, renforçant les inquiétudes quant à un dépassement durable du seuil de 1,5°C, que les scientifiques du GIEC estiment probable dès 2030-2035.

Les océans n’ont pas été épargnés. En mai, leur température moyenne en surface a atteint 20,79°C, ce qui en fait également le deuxième mois de mai le plus chaud pour les milieux marins. Copernicus signale des anomalies persistantes dans de nombreuses zones océaniques, notamment en Méditerranée et dans l’Atlantique Nord-Est, où des épisodes de « canicule marine » ont été recensés. Ces vagues de chaleur affectent les écosystèmes marins, favorisent les migrations d’espèces, provoquent des mortalités massives et perturbent la circulation des nutriments dans les couches d’eau.

La banquise continue aussi de se réduire : en mai, l’étendue de la glace de mer en Arctique est restée inférieure de 2 % à la moyenne, et celle de l’Antarctique a enregistré sa cinquième plus faible extension pour un mois de mai, avec un déficit de 9 %. Ces dynamiques, couplées à la hausse des températures terrestres et marines, confirment l’accélération du changement climatique.À l’échelle mondiale, les scientifiques rappellent que chaque fraction de degré supplémentaire de réchauffement aggrave les risques liés au climat : vagues de chaleur plus fréquentes, tempêtes plus violentes, perte de biodiversité. Maintenir le réchauffement sous le seuil de 1,5°C reste donc un enjeu crucial pour éviter les pires scénarios, même si les perspectives à court terme s’annoncent peu encourageantes.

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