Mais que pensent donc les députés non démissionnaires de Nidaa Tounes?

Nidaa Tounes a connu, depuis le congrès non électif de Sousse, une vague de démissions.
Refusant les résultats et les décisions prises lors de ce congrès dont notamment la nouvelle composition du Comité Politique du parti, beaucoup parmi les membres du bureau exécutif ont décidé soit de geler leur adhésion soit de quitter définitivement le parti. 28 députés jusqu’à présent ont annoncé leur démission définitive du bloc parlementaire de Nidaa qui n’est plus le parti majoritaire à l’ARP. Pour savoir ce que pensent les « fidèles » députés qui ont choisi de rester au sein du bloc parlementaire du parti, nous avons contacté l’un d’entre eux, Salem Arbi. D’après lui, la vague de démissions que connait Nidaa Tounes est « tout à fait normale ». Elle ne constitue aucun danger pour l’avenir du parti. « Nidaa Tounes connait quelques mutations ordinaires, étant donné qu’il était un parti opposant et qu’il est aujourd’hui un parti au pouvoir. Ces démissions sont donc logiques et elles ne sont pas inquiétantes. » a-t-il affirmé. Et d’ajouter: « Chacun fait ce qui lui plait. Il peut rester au sein de Nidaa comme il peut quitter. Ces députés démissionnaires pourraient être à la recherche de l’amélioration de leur situation et de leurs conditions. Ils sont dans tous les cas libres. »
En ce qui concerne la crise que connait le parti depuis quelques mois, Salem Larbi a indiqué que « tous les partis connaissent des conflits et que tous ce qui se passe au sein du mouvement est normal ». « Les crises à l’intérieur des partis sont un phénomène naturel, notamment dans une démocratie naissante » a-t-il précisé.
D’après Salem Larbi, « Hafedh Caid Essebsi n’a nullement l’intention d’hériter du mouvement Nidaa Tounes ». « D’après moi, il n y a aucun signe qui montre que Hafedh Caid Essebsi veut hériter du parti. Je pourrais avoir tort, mais du moins c’est ce que je pense », a-t-il affirmé. Et d’ajouter: « Je ne crois pas que le président de la République veut que son fils sois l’héritier du parti, car cela entraînerait de graves conséquences sur le paysage politique tunisien en général et sur l’avenir du parti en particulier. »

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