MajestEYE : la consécration de l’innovation tunisienne au Japon et dans le monde

Intelligence artificielle, data science… Lorsque ces merveilles de la technologie se réunissent, ça donne naissance à une intelligence humaine hors du commun. C’est le cas de MajestEYE, une jeune start-up tunisienne fraîchement créée en 2017 et qui fait déjà des étincelles non seulement en Tunisie, mais dans le monde.

Jihed Hannachi, cofondateur de MajestEYE

Récemment, elle a été classée parmi les 10 meilleures start-ups africaines par la prestigieuse agence japonaise de la coopération internationale (JICA). Pas seulement, en mars 2020, elle a décroché le prix de la « Meilleure solution d’Intelligence Artificielle en e-santé” lors du Forum de Réalités sur la Santé Numérique.
Réalités Online, dans son optique de valoriser les compétences tunisiennes et de rompre avec la médiocrité, où qu’elles soient, s’est entretenue avec le cofondateur de MajestEYE : Jihed Hannachi. D’Amsterdam, il est revenu sur la genèse de la start-up, ses projets, ses réalisations – notamment DrugEYE pour laquelle elle a été récompensée par la JICA -. Nombreuses sont ses perspectives. D’ailleurs, en février 2021, MajestEYE représentera la Tunisie, avec les 9 autres meilleures start-ups africaines, lors d’une prestigieuse compétition au Japon.

DrugEYE, un atout technologique 100% tunisien contre la COVID-19

En fait, MajestEYE, selon Jihed, est née d’une rencontre avec Rabii Saïidi, son ami du lycée. C’est à la fin de 2017 que la start-up a vu le jour en Tunisie. Elle emploie, aujourd’hui, 12 personnes dispatchées entre la Tunisie et ailleurs. “L’essentiel se trouve au centre de développement de Jendouba. Nous avons une équipe à Cambridge. Pour ma part, je suis aux Pays-Bas. Le télétravail a toujours été notre mode d’emploi”, nous a-t-il déclaré.
Qu’en est-il de DrugEYE, la solution qui a permis à MajestEYE de taper dans l’œil de nos amis nippons ? En fait, l’introduction du produit sur le marché a été faite en décembre 2019, au commencement de la crise sanitaire liée à la COVID-19.
L’objectif, selon Jihed Hannachi, était d’améliorer la compréhension du SARS-CoV-2 et d’accélérer cette compréhension. « L’initiative visait à aider la Tunisie dans la lutte contre la pandémie. Nous sommes encore en train d’en découvrir les effets à long terme », a-t-il précisé.

Vers de nouveaux horizons en 2021

Puisque le produit était utile, poursuit-il, MajestEYE y a investi. De ce fait, la start-up, selon son cofondateur, s’est tournée vers d’autres marchés. « En août 2020, nous avons donc pris part à la compétition organisée par la JIKA. Les critères de sélection étaient très exigeants et méticuleux. Nous étions, au départ, dans le top 60, pour atteindre, à la fin, le top 10. C’est la consécration de l’innovation tunisienne. Nous sommes, en effet, la seule start-up tunisienne primée lors de la compétition. Nous allons, d’ailleurs, représenter l’Afrique en février 2021 lors d’une compétition organisée au Japon », s’est-il félicité.
Cette escapade nippone offrira un accès privilégié à la start-up au marché japonais. « Pas moins de 3000 entreprises seront présentes, et c’est sans compter les investisseurs », a ajouté Jihed. Concernant DrugEYE, c’est une solution destinée à l’industrie pharmaceutique, aux laboratoires de recherches et, aussi aux laboratoires de recherche académique.

Le travail : le seul moyen d’améliorer la situation en Tunisie

L’interview avec Jihed a été l’occasion de revenir sur plusieurs sujets, à l’instar de l’avenir de la santé numérique en Tunisie et de l’environnement des affaires. « Il faut travailler pour améliorer notre pays. Il faut travailler, travailler et travailler. C’est à nous de réformer notre pays. Nous y arriverons. J’y crois dur comme fer. Il faut, de ce fait, s’ouvrir au monde. Nos jeunes sont ambitieux. Il y aura autant de MajestEYE dans tous les domaines », a conclu Jihed Hannachi dans son interview. Ne manquez pas l’intégralité de l’entretien, accessible via ce lien.

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