Le président de la centrale patronale, UTICA, Samir Majoul, s’est lâché contre le gouvernement.
Le patron des patrons a adressé de vives critiques au gouvernement en raison de l’impact négatif sur les entreprises économiques des augmentations de 50% des tarifs de l’électricité entre les mois d’Avril et Septembre 2018.
Majoul qui s’exprimait en marge d’une journée d’étude sur « le coût de l’énergie pour les entreprises économiques« , a affirmé qu' »il est irraisonnable qu’au cours de 2018 et en l’espace de quelques mois les prix de l’énergie augmentent de 50% pour les entreprises sans consultation ni préavis et sans même une réponse quelconque » soulignant que ces augmentations vont avoir porter préjudice à la compétitivité de ces entreprises.
Dans ce contexte , Samir Majoul s’est interrogé sur l’orientation du gouvernement en augmentant les prix de l’électricité. « Je ne sais pas ce qu’ils attendent pour couper le courant aux entreprises et certains secteurs qui plient sous les difficultés. Ces coupures ne mèneront-elles pas à la faillite de ces entreprises et à la destruction de l’économie et des postes d’emploi?« .
Majoul a également critiqué la STEG pour son recours aux coupures du courant pour certaines entreprises privées alors qu’elle ne le fait pas pour les ministères, les structures et entreprises publiques alors que ces dernières ne règlent pas leurs factures à la STEG.
Le patron des patrons a, par ailleurs, dénoncé le monopole de la STEG sur la production énergétique alors que le gouvernement appelle les privés à s’inscrire dans le système de la production électrique soulignant dans ce contexte que le cadre législatif organisant la production électrique par les privés n’encourage pas la distribution du surplus de production électrique d’une usine à une autre.
Samir Majoul n’a pas caché son étonnement du manque d’encouragement du gouvernement au secteur privé pour l’amener à investir dans la production du gaz de schiste malgré les réserves importantes dont regorge du pays et qui pourraient réduire le coût et le déficit énergétique qui a atteint 6 milliards de dinars en 2018 soit environ le tiers du déficit commercial qui est de 19 milliards de dinars la même année.
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