Le chef du bloc parlementaire de la Coalition Al Karama, Seif Eddine Makhlouf, s’est entretenu, le 3 août 2020 à Dar Dhiafa à Carthage, avec le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi dans le cadre des concertations autour de la formation du nouveau gouvernement.
Dans une déclaration aux médias en marge de cette entrevue, Makhlouf a fait part de la disposition de la Coalition à participer au prochain gouvernement relevant l’importance de mettre en place un gouvernement politique de quotas partisans et qui n’écarte que ceux qui se sont exclus eux-mêmes.
Et d’ajouter que la Coalition s’est présentée aux élections pour gouverner et non pour être dans les rangs de l’opposition.
Seif Eddine Makhlouf a, par ailleurs, précisé que la délégation l’ayant accompagné a présenté à Mechichi des propositions jugeant que la réunion était positive.
Il est à signaler que la Coalition Al Karama avait cessé toutes les concertations autour de la désignation d’un nouveau chef du gouvernement succédant au chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfakh.
Elle n’avait présenté, ainsi, aucun candidat à la primature en son nom ou bien dans le cadre d’une coalition plus élargie.
La Coalition Al Karama avait rejeté la manière avec laquelle les concertations autour de la constitution du gouvernement ont été menées relevant les manquements de cette méthode déjà adoptée lors de la formation du gouvernement Fakhfakh.
Et d’ajouter que le choix du prochain chef du gouvernement a déjà été effectué par « le grand responsable », que les correspondances des partis et des coalitions adressées au chef de l’Etat, Kaïs Saïed et qui contiennent leurs propositions de candidats à la présidence du gouvernement finiront dans «la poubelle du palais» et que le prochain chef du gouvernement ne représentera pas l’esprit de la Révolution ni l’Etat de droit, selon la Coalition Al Karama.
Rappelons que le président de la République, Kaïs Saïed a chargé, samedi 25 juillet, Hichem Mechichi pour former le nouveau gouvernement succédant, ainsi, à Elyes Fakhfakh qui avait démissionné le 15 juillet dernier.
Signalons aussi que cette démission a précédé, selon Saïed, le dépôt de la motion de retrait de confiance à Fakhfakh, le même jour, au bureau de l’Assemblée et qui contient 105 signatures.
Des signatures appartenant essentiellement aux députés d’Ennahdha, de Qalb Tounes, de la Coalition Al Karama, d’Al Mostakbal ainsi que de quelques élus indépendants dont l’ex-élu Tahya Tounes et ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid.
A la suite de sa démission, Elyes Fakhfakh avait limogé des ministres nahdhaouis dont Abdellatif Mekki, Lotfi Zitoun et Anouar Maârouf. La révocation la plus récente est celle du ministre des Affaires étrangères, Noureddine Erray, évincé le 24 juillet 2020.
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