Fidèle à eux-mêmes et conformément à ce qu’ils ont toujours été, Makhlouf et la troupe d’Al Karama ont multiplié, depuis la désignation de Hichem Mechichi par le président de la République, Kaïs Saïed, les attaques et les critiques. La quasi totalité des partis politiques, y compris Ennahdha et le PDL (Parti Destourien Libre), ont accueilli positivement le choix de Kaïs Saïed – même s’ils sont résignés -.
De nombreux députés, pourtant connus pour leur franc-parler, à l’instar de Yassine Ayari, ont également bien accueilli le choix de Saïed en rappelant, par la même occasion, que le nouvel homme fort de la Kasbah devra faire preuve d’intransigeance et de sérieux pour relever les défis du pays. Mais pas Makhlouf. « Pharaon », « tentative de marginalisation de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple)… Le député – qui n’a d’un élu de la République que l’appellation – a manqué une occasion de se taire et de faire preuve, pour une fois, de sagesse. Il est dans son plein droit de critiquer le choix de Kaïs Saïed, mais est-ce une raison de garder le costume d’agitateur qu’il a choisi d’endosser depuis son arrivée à l’ARP ? Encore faut-il que toute cette agitation apporte une valeur ajoutée. En fait, il n’y en a aucune. Makhlouf, avant de critiquer, devrait faire preuve de sagesse et se comporter, enfin, comme un véritable député. Y arrivera-t-il avant la fin de son mandat ? Sans doute lorsque les poules auront des dents.
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