Malgré l’orage, l’ISIE tient bon selon, Adel Brinsi

Adel Brinsi

L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) semble à nouveau secouée par une crise interne, comparable à celle que nous avons observée avant la tenue des élections municipales en mai 2018.
Les critiques fusent à l’encontre de l’Instance. Certains, comme le député du bloc Al-Horra, Hsouna Nasfi, parlent même de pressions politiques subies par l’ISIE. Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce samedi 7 juillet 2018, le membre de l’ISIE, Adel Brinsi, considère qu’il faut faire attention à ce qui se dit de part et d’autre, notamment sur les réseaux sociaux.« L’ISIE est une instance constitutionnelle », a-t-il déclaré. Il est possible, selon Adel Brinsi, qu’il y ait un débat juridique sur la démission de Mohamed Tlili Mansri, notamment sur la question de son maintien en tant que membre du conseil après sa démission. « Il peut démissionner et redevenir membre. C’est prévu par la loi. D’autres interprétations existent, c’est logique. Or, parler de rumeurs sur la corruption et les pressions extérieures est un tout autre problème. Si tel était le cas, la Justice se serait d’ores et déjà penchée sur l’affaire », a-t-il expliqué.
Les problèmes de l’ISIE, poursuit le membre, sont discutés en interne. C’est l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) qui va trancher sur la question. D’ailleurs, une correspondance a été envoyée à l’institution au sujet de la date de la séance plénière qui sera consacrée à la démission de Mohamed Tlili Mansri. « Une fois chose faite, nous nous consacrerons aux prochains recrutements au sein de l’ISIE et aux préparatifs des prochaines échéances électorales », a expliqué Adel Brinsi.

Un scénario comparable à l’avant-élections municipales ?
D’autre part, malgré ce contexte marqué par de vives tensions comparables à celles qui ont été observées avant les municipales, le membre de l’ISIE a affirmé que l’instance accomplira son travail en temps voulu. Plus encore : il a assuré que l’élection du prochain président de l’ISIE ne subira pas les mêmes lenteurs observées avec Mohamed Tlili Mansri.
« L’ISIE a subi des attaques et a fait face à beaucoup d’obstacles. Il y a même ceux qui ont affirmé, dans les médias, qu’il n’allait pas y avoir d’élection. Et pourtant, le scrutin des municipales a bien eu lieu. Nous sommes dans une période transitoire. Soit on est à la hauteur de la pression, soit on se retire. Tout le monde travaille sous pression, y compris la présidence du gouvernement », a-t-il expliqué.
L’objectif, poursuit Adel Brinsi, est de faire en sorte que les citoyens décident de leur sort par le biais des urnes. « Un gouvernement doit être changé non pas par les rumeurs, mais plutôt par les élections. Chacun doit présenter un programme et l’appliquer. Si ce n’est pas fait après l’élection, le peuple sanctionnera les candidats. C’est ainsi que les choses se passent. A présent, au sein de l’ISIE, il est question de trouver un successeur au président sortant pour reprendre le travail. Ce qui compte, c’est d’être prêt avant les prochaines échéances électorales », a-t-il encore souligné.

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