Dans une déclaration à Réalités Online, Leila Yehyeoui, chargée de communication au sein de l’IVD, a annoncé qu’un accord a été signé entre Sihem Ben Sedrine, présidente de l’IVD, et Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, avec la société civile et des Droits de l’Homme.
Il devrait permettre à l’Instance d’unir ses efforts à ceux du ministère des Droits de l’Homme, jusqu’à la fin de la mission de l’IVD. Dans ce même contexte, une conférence de presse sera organisée vendredi 25 mai 2018 au siège de l’Instance, et portera sur l’avancement de ses travaux. Par ailleurs, ce prolongement permettra à l’IVD de traiter les dossiers relatifs à la torture et aux violations des Droits de l’Homme, qui seront transférés aux chambres d’accusations spécialisées.
Des déclarations contradictoires
Est-ce que cela signifie que le mandat de l’IVD sera prolongé ? Khaled Krichi, membre de l’Instance, a déclaré dans Midi Show ce jeudi que l’accord ne définit pas de délais pour la fin de la mission de l’IVD. En d’autres termes, l’Instance va poursuivre sa mission malgré la mise en demeure de l’Exécutif, la sommant d’en finir en mai 2018. « Il est impossible, juridiquement, que l’IVD puisse finir son mandat le 31 mai 2018 », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Mehdi Ben Gharbia, ministre des Droits de l’Homme, a clairement signifié que l’accord conclu avec l’IVD ne constitue pas une prolongation dudit mandat. « L’accord signé avec l’IVD rappelle à l’Instance qu’elle doit finir son madant en mai 2018, conformément au vote de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) », a-t-il déclaré dans Midi Show pour réagir aux propos de Krichi.
Est-ce une nouvelle occasion pour l’IVD de faire cavalier seul ?