Dans un post publié sur sa page officielle Facebook ce lundi 26 mai 2025, Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) a annoncé qu’un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de l’activiste et membre de l’association tunisienne pour la justice et l’égalité (DAMJ) Dali Rtimi ainsi que de deux jeunes de Gabès, accusés de « participation à un attroupement dans le but de troubler l’ordre public, avec l’intention de commettre un crime, et de violence aggravée contre un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions, conformément aux articles 79 et 127 du Code pénal. »
Article 79.
Ceux, qui ont fait partie d’un attroupement de nature à troubler la paix publique et ayant pour objet de commettre une infraction ou de s’opposer à l’exécution d’une loi, d’une contrainte ou d’un jugement, sont punis de deux ans d’emprisonnement.
Si deux au moins des individus qui ont fait partie de l’attroupement étaient porteurs d’armes apparentes ou cachées, la peine est de trois ans d’emprisonnement.
Le tout sans préjudice des dispositions du décret du 5 avril 1905 (29 moharrem 1323), concernant les attroupements sur la voie publique[5]
Ces accusations font suite à leur participation à une série de rassemblements de protestation pacifiques à Gabès, contre la pollution et les atteintes à l’environnement et aux ressources hydriques de la région.
Il convient de noter que les trois éléments ont été arrêtés vendredi dernier alors qu’ils observaient un rassemblement de protestation contre la création de nouveaux complexes industriels et pour appeler la fermeture des unités chimiques dans la région. Selon certains témoignages, les manifestants ont été agressés par les agents sécuritaires au moment de leur arrestation.