Depuis mardi 29 novembre, une bonne partie de la presse électronique tunisienne et des médias français s’est amusée à se moquer de Manuel Valls, Premier ministre français, à cause de son erreur de prononciation du nom du président de la République tunisienne. Inutile de la rappeler, compte tenu de la grossièreté du terme.
On peut comprendre la surexcitation générale provoquée par une telle erreur. Une impressionnante course au buzz a été lancée, de part et d’autres, pour relayer « l’information ». Mais est-ce tout ce que l’on doit retenir du déplacement de Manuel Valls en Tunisie ? Qu’en est-il de son discours à la Résidence de France, à la Kasbah et à l’ouverture de Tunisia 2020 ?
C’est, en effet, mal vu de mal prononcer le nom de son hôte, surtout dans le domaine politique où chaque terme et chaque geste comptent. Seulement, élaborer tout un papier sur un tel incident et en faire une affaire d’État relève d’un certain manque de sérieux, propulsé par la fameuse course aux clics et au buzz, oubliant ainsi le plus important : l’information est sacrée… Allons donc, loin de nous l’idée d’enfiler la veste de donneurs de leçons, mais il y a le « minimum déontologique » qu’il faut respecter.
C’est ma liberté de penser.
M.F.K