Les failles organisationnelles du festival international de Carthage commencent à provoquer une certaine gêne au ministre de la Culture, Mohamed Zine El Abidine. Tel est le cas du chanteur libanais engagé, Marcel Khalifa qui a dénoncé ces failles en présence du ministre et des journalistes lors d’un point de presse.
L’artiste a affirmé qu’il a été mal accueilli en Tunisie compte tenu de l’absence des responsables à l’aéroport de Tunis Carthage pour l’accueillir. « J’ai attendu pendant deux heures à l’aéroport pour récupérer ma valise. Il n’y avait aucun responsable pour m’aider à régler mes papiers ni à me faciliter les formalités. Je voyage seul toujours, sans gardes du corps. La seule chose positive de tout cela ce sont les gens présents à l’aéroport avec qui j’ai fait près de 150 photos…eux aussi, ils étaient surpris du fait que je ne sois pas accompagné et m’ont demandé pourquoi on ne m’a pas accueilli au salon d’honneur de l’aéroport. Je ne suis pas triste à cause de ça, mais j’ai l’impression qu’on me portait assez peu d’intérêt. Rappelons que quand j’ai discuté avec le ministre, il m’a expliqué la difficulté de la situation économique et il m’a demandé si je pouvais aider…j’ai répondu sans hésitation: « je suis là ». Il sait très bien ce que je fais ici et quel type de contrat j’ai signé avec…c’est tout ce que j’ai à dire.« a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministre de la Culture, a souligné que l’artiste libanais est Tunisien par adoption et qu’il n’a pas mis de conditions pour venir en Tunisie, outre qu’il fait partie de ce qu’il a appelé » la politique culturelle du ministère« , indiquant qu’il n’a pas été gêné par les propos de l’artiste étant donné qu’il se trouve dans un pays démocratique où il peut s’exprimer librement. Il a ajouté que l’accueil des artistes relève des tâches du Festival et nullement du ministère, précisant qu’il était également surpris de l’absence des responsables à l’aéroport.
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