Les prix du pétrole ont montré une grande instabilité cette semaine, alors que les marchés restent incertains face aux tensions croissantes au Moyen-Orient. En effet, les cours avaient bondi d’environ 7 % vendredi dernier, avant de se stabiliser lundi avec des augmentations plus faibles. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) a finalement augmenté de 2,8 % pour atteindre 72,19 dollars, et le Brent, la référence internationale, a progressé de 3 % à 75,40 dollars.
Cette instabilité survient dans un contexte de tensions accrues entre les États-Unis et l’Iran. Le président américain Donald Trump a créé la surprise en quittant plus tôt que prévu le sommet du G7. Il a ensuite émis un avertissement inhabituel, appelant les 9,5 millions d’habitants de Téhéran à évacuer la capitale. Cette déclaration contraste avec ses propos antérieurs qui laissaient entendre qu’un accord nucléaire avec l’Iran était toujours envisageable.
Les analystes estiment que cette situation pourrait avoir des conséquences importantes sur les marchés pétroliers. L’Iran, producteur de pétrole, occupe une position stratégique le long du détroit d’Ormuz. Ce passage est essentiel pour le transport d’une partie significative du pétrole brut mondial. Par conséquent, toute perturbation dans cette zone sensible pourrait entraîner une nouvelle crise pétrolière.
Les experts surveillent attentivement plusieurs scénarios. D’abord, une escalade militaire prolongée pourrait faire grimper les prix. Ensuite, le maintien des exportations iraniennes demeure incertain. Enfin, le détroit d’Ormuz représente un point de tension central pour les flux pétroliers.
Les consommateurs tunisiens pourraient ressentir les effets de cette instabilité sur les prix des carburants dans les prochaines semaines. Les spécialistes conseillent de rester vigilants face à l’évolution de la situation géopolitique, car elle continue de dicter les tendances des marchés énergétiques mondiaux. La prochaine réunion de l’OPEP+, prévue dans les semaines à venir, sera examinée de près pour évaluer la réponse des producteurs à ce nouveau contexte géopolitique.