Les marchés pétroliers reprennent du tonus après une période de volatilité, avec une hausse d’environ 10% des contrats à terme sur le brut depuis le 4 juin. Le baril de Brent se situe désormais au-dessus du seuil des 85 dollars alors que les 159 litres du brut américain, le West Intermediate Texas (WTI) se rapproche des 82 dollars. La flambée des prix pétrolifères observée, qui survient après une année en dents de scie, est alimentée par la poursuite et l’intensification du génocide palestinien par l’Occupant, en sus du débat en cours sur le pic de la demande mondiale de pétrole.
L’intensification de l’extermination programmée des Palestiniens en plus d’autres populations arabo-musulmanes par l’Occupation génocidaire font peser un climat d’incertitude sur les marchés pétroliers. Ces tensions ravivent les craintes de perturbations de l’approvisionnement en pétrole, ce qui soutient les prix.
Au demeurant, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) affichent des points de vue diamétralement opposés sur l’évolution future de la demande de pétrole. L’AIE prédit un pic de la demande dès 2029, tandis que l’OPEP se montre plus optimiste et maintient ses prévisions de croissance. Ce désaccord alimente les incertitudes sur le marché et contribue à la volatilité des prix.
Le débat sur le pic de la demande de pétrole soulève des questions cruciales sur l’avenir du marché. Certains analystes, comme Capital Economics, comparent l’évolution de la demande à celle du Cervin, avec un pic abrupt suivi d’un déclin rapide. D’autres penchent plutôt pour une trajectoire plus douce, semblable à celle de la Montagne de la Table. La réponse à cette question aura des implications majeures pour l’industrie pétrolière et l’économie mondiale dans son ensemble.
Malgré les incertitudes qui planent sur le marché, certains acteurs du secteur pétrolier, comme Jeff Leitzell, directeur opérationnel d’EOG Resources, se montrent optimistes. Ils soulignent la solidité de la demande mondiale et l’équilibre relatif du marché, soutenus par les réductions de production de l’OPEP et de ses alliés.