Le Maroc vit ces derniers jours au rythme d’une polémique survenue après la diffusion d’une vidéo montrant des jeunes filles de nationalité belge, travaillant bénévolement sur un chantier. Un instituteur avait appelé, sur les réseaux sociaux, à les décapiter parce qu’elles travaillaient en short et un député du PJD, parti islamiste au pouvoir, a dénoncé leurs tenues « indécentes ».
Dans un communiqué rendu public, la Sûreté marocaine (DGSN) a annoncé l’arrestation de cet instituteur âgé de 26 ans, « pour incitation à des actes terroristes », en écho de l’assassinat de deux touristes scandinaves perpétré en 2018 par des takfiristes marocains appartenant au groupe Etat islamique. Cet incident a suscité la réaction de plusieurs militants de la société civile qui se sont rassemblées à Casablanca pour donner une « autre image » du Maroc en dénonçant vivement l’obscurantisme et la radicalisation de la société.
De son côté, la Belgique a décidé de rapatrier ces bénévoles menacées de mort. L’ONG flamande Boword a sauté sur l’occasion pour appeler ouvertement à l’interdiction de l’envoi de bénévoles dans le royaume.
Notons que le Maroc arrive régulièrement en haut de tableau dans les classements consacrés aux pays dangereux pour les femmes faisant du tourisme en solo.