Le problème de la surfacturation infligée par les cliniques privées aux patients atteints du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19) n’est pas propre à la Tunisie. D’autres citoyens dans d’autres pays sont touchés, notamment au Maroc. Le 24 novembre 2020, l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) a décidé de sanctionner plusieurs cliniques privées qui ont infligé des surfacturations à des patients atteints par le COVID-19. Elles seront donc contraintes de rembourser les patients concernés.
Selon des médias locaux, les cliniques privées ne se contentaient pas uniquement de surfacturations. Elles imposaient, également, des dépôts de chèques de garantie dépassant les 60 000 dirhams – environ 18 100 dinars tunisiens -. La polémique a donc enflé au Maroc, ce qui a poussé les autorités à réagir. Le ministère marocain de la Santé a donc saisi l’ANAM qui est, pour rappel, l’organe de contrôle. Dans cette optique, des équipes d’inspection ont été mobilisées dans les cliniques privées accusées d’avoir pratiqué la surfacturation.
Voilà des mesures qui prouvent l’existence d’une véritable autorité de tutelle au Maroc et, surtout, d’un État. En Tunisie, plusieurs cliniques privées ont créé la polémique en imposant, parfois, 70 000 dinars aux patients du COVID-19, et c’est sans compter les tests PCR surfacturés. Le ministre de la Santé a annoncé l’ouverture d’une enquête, mais jusqu’à ce jour, il semble qu’aucun responsable de cette surexploitation de la misère du Tunisien n’a été sanctionné.
F. K