C’est une réforme qui passe mal au Maroc et qui continue de créer polémique, avant même son entrée en vigueur : l’école publique risque de devenir payante, dans le cadre d’une loi relative à la mise en place de frais d’inscription, acceptée par le Conseil supérieur marocain de l’Enseignement.
Bien qu’elle ne concernera que les familles des lycéens issues des catégories aisées, cette mesure a attiré les foudres des syndicats, des associations de parents d’élèves et des associations estudiantines. Selon Abdallah Eid, ancien membre de l’Union des étudiants pour le changement du système éducatif, le royaume continue de considérer l’éducation comme un secteur non productif. « 10% seulement du budget général dédié à l’investissement sont consacrés au secteur », a-t-il regretté.
« Contribuer au financement du système éducatif »
Malgré la grogne du corps syndical, les autorités marocaines continuent de défendre la réforme du système éducatif, à l’instar d’un cadre du ministère marocain de l’éducation, qui s’est confié à Medias 24, affirmant qu’il était indispensable que les citoyens « contribuent au financement du système éducatif ».
Dans une tentative de calmer les esprits, le Conseil de l’éducation a déclaré que l’enseignement dans le périscolaire, le primaire et le secondaire ne sera pas soumis à la nouvelle réforme. Celle-ci sera applicable à partir du lycée, jusqu’à l’université, pour les familles aisées. « Une forme de solidarité nationale qui ne correspond pas aux coûts réels des études », a encore indiqué le Conseil.