Mohsen Marzouk persiste et signe.
Pour lui, le départ de Rached Ghannouchi de la présidence de l’assemblée des représentants du peuple est d’autant plus impératif que la visite du président du mouvement Ennahdha ce samedi 11 janvier en Turquie, soit au lendemain du vote de confiance qui a rejeté le gouvernement Jemli, donne de la Tunisie l’image d’un vassal de la Sublime Porte.
« Le voyage de Ghannouchi à Istanbul pour rencontrer Erdogan directement après la chute du gouvernement d’Ennahdha à l’ARP, comme ses voyages précédents dans des conditions similaires apporte la preuve irréfutable que les décisions d’Ennahdha sont liées aux directives de la Turquie« , écrit samedi soir sur sa page facebook le secrétaire général du mouvement Machrou3 Tounes, Mohsen Marzouk.
« Bien sûr, il y aura toujours des gens pour trouver des excuses pourtant impardonnables à cette allégeance publique, comme par exemple de dire que Ghannouchi était parti vendre la récolte d’huile d’olive de cette saison et de la saison prochaine, écrit Marzouk. Il n’y a d’ailleurs pas de mal pour les Turcs d’acheter un peu de notre huile afin de pouvoir « huiler » la décision nationale. Hélas ! Cette patrie est imprenable pour les envahisseurs. Les membres patriotiques de l’assemblée des représentants du peuple doivent s’interroger comment la présidence de leur instance peut se transformer en la personne de son président en une allégeance vis-à-vis d’un Etat étranger. En tout cas, c’est là une raison supplémentaire pour provoquer un changement à la présidence de l’ARP. Monsieur Gannouchi peut partir rencontrer son leader turc quand il veut, mais à titre personnel. Quant à y aller en sa qualité de président du Parlement auquel on a confié la souveraineté du peuple, cela est inadmissible et ne doit plus continuer« , conclut Mohsen Marzouk.
H.A.