Dans un communiqué rendu public le mouvement Harak Tounes Al Irada, a indiqué que le président de la République Beji Caïd Essebsi est devenu la partie principale de la crise politique que connait actuellement Nidaa Tounes et ce après qu’il s’est rangé aux cotés d’une partie bien déterminée. Selon ce même communiqué, le chef de l’Etat a oublié son rôle primordial en tant que garant de l’union des tunisiens et du respect de la constitution.
Le parti a imputé la responsabilité de la crise politique au chef de l’Etat tout en l’accusant d’avoir dévié le système politique constitutionnel vers un autre présidentiel et ce à travers le lancement d’initiatives politiques parallèles comme celles des Pactes de Carthage 1 et 2, chose qui a affaibli le parlement, selon le même communiqué. « Le président de la République doit assumer entièrement ses responsabilités dans la crise du gouvernement étant donné que c’est lui qui l’a choisi ainsi que son chef.« peut-on lire dans ledit communiqué.
Par ailleurs, le parti présidé par l’ex-président provisoire de la République, Mohamed Moncef Marzouki, s’est montré prêt à coordonner entre les différents partis politiques de l’opposition pour lancer une initiative ayant pour objectif d’imposer le respect de la constitution et donc de faire sortir le pays de sa crise aiguë. Il a dans ce contexte mis l’accent sur la nécessité de faire passer le gouvernement devant l’Assemblée des Représentants du Peuple conformément aux mécanismes constitutionnels pour obtenir de nouveau la confiance des élus. Il a également exprimé son refus quant au comportement de Youssef Chahed qui a selon lui profité de l’état de conflits dans les rangs des composantes de la coalition au pouvoir, pour présenter des garanties, au nom de l’Etat tunisien, au profit des représentants de l’Union Européenne et des institutions financières internationales.