Marzouki: « Hamadi Jebali s’est moqué de moi, et ne voulait pas que je sois Président »

Lors de son passage dans l’émission « Chahed Ala Al Asr » sur la chaîne qatarie, controversée, « Al Jazeera », l’ancien président provisoire de la République, Moncef Marzouki a accusé l’ex secrétaire général d’Ennahdha, Hamadi Jebali d’avoir refusé l’idée de son accession à la tête du pouvoir. Il a indiqué que le camp de Hamadi Jebali s’est opposé catégoriquement à lui.
Selon lui, Ennahdha était à ce moment là, composé de plusieurs courants comme tous les autres partis. Il a affirmé que jusqu’à la dernière minute, Jebali refusait qu’il soit président de la République et ce pour plusieurs raisons politiques et personnelles. Il a souligné que depuis le début, Ennahdha avait l’intention de trouver une solution avec le régime de Ben Ali. D’après lui, tous les Nahdaouis et en particulier Hamadi Jebali avaient le syndrome de Stockholm car ils ont tendu la main à leurs « bourreaux » les Rcdistes. Il a ajouté que depuis le début il y avait des différences fondamentales avec Ennahdha à savoir la rupture avec le régime de Ben Ali, chose que, selon lui  le parti islamiste avait toujours refusé par crainte d’une guerre civile. Au cours de l’émission, Marzouki a tiré à boulets rouges sur les Rcdistes, « Il n’y avait point de prémices d’une guerre civile et ceux là (les Rcdistes) sont trop faibles pour la faire. Ils sont à peine 300 ou 400 individus c’était trop facile de les interdire.. »a-t-il lancé.
Par ailleurs, il a rappelé qu’il avait demandé auprès d’Ennahdha de « nettoyer » le pays, de mener une véritable guerre contre la corruption et d’organiser des élections municipales.  » Quand j’ai parlé des élections municipales, Jebali s’est moqué de moi. Il savait que j’avais une forte personnalité et que je refusais d’être une simple couverture de son parti. D’ailleurs, les Rcdistes m’appelaient  » Tartour » car ils croyaient que je faisais tout ce qu’Ennahdha me dictait mais les Nahdaouis savent que ce n’est pas du tout vrai. Jebali ne voulait pas de moi parce qu’il savait lui aussi qu’on ne pouvait pas me dicter ce que je devais faire. Mais finalement il a cédé étant donné la pression qui pesait sur lui que ce soit de Rached Ghannouchi ou de la base populaire d’Ennahdha. »a-t-il enchéri.

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