Marzouki: les terroristes sont les enfants de Ben Ali

Lors d’une interview accordée au journal canadien « Le métro », l’ancien président provisoire de la République, Mohamed Moncef Marzouki, a indiqué que les Tunisiens qui sont dans des mouvements terroristes, ne sont autres que les enfants de la génération Zine el-Abidine Ben Ali, qui se sont révoltés. Il a ajouté que sous le régime de Ben Ali, deux tendances ont vu le jour pour le contrer. Une pacifique dont il faisait partie et une autre armée.
« Il y a eu des attentats terroristes pour mettre le chaos dans le pays. Mais ça n’a pas réussi. Ça fait mal, notamment au tourisme et à l’image du pays, mais la Tunisie est restée forte ».
Les Tunisiens qui sont dans des mouvements terroristes, ce sont des enfants de la génération Zine el-Abidine Ben Ali [le dictateur chassé par la révolution du Jasmin en 2011] qui se sont révoltés. Sous son régime, deux tendances sont nées pour le contrer. Celle dont j’ai été le porte-parole disait : «On va lutter contre la dictature de façon pacifique. L’autre branche a pris les armes. »a-t-il indiqué.
L’ancien président provisoire de la République a par ailleurs affirmé que la Tunisie doit faire face à la corruption, à la pauvreté et au chômage grâce aux réformes sociales et économiques et ce, pour pouvoir éradiquer le terrorisme. D’après lui, il est inutile de combattre le terrorisme en ayant recours  à la répression.
« Le terreau du terrorisme, c’est la corruption, la pauvreté et le chômage. Traiter le terrorisme par la répression, c’est comme traiter la tuberculose avec de l’aspirine. Ça ne marche pas. Il faut traiter les symptômes et les causes. Le terrorisme a un symptôme : la violence de ces groupes suicidaires. Il a aussi des causes : la pauvreté et la misère. Mais c’est tellement plus simple d’envoyer l’armée…« a-t-il affirmé.
Il a dans ce contexte estimé que l’actuel président de la République Beji Caid Essebsi, n’a pas sérieusement déclaré la guerre à la corruption rappelant que BCE est arrivé au pouvoir avec une proposition de « loi qui consiste quasiment à passer l’éponge sur tous les crimes économiques qui ont été commis contre le pays« .

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