Marzouki ne veut pas lâcher son passeport diplomatique et il persiste et signe !

Moncef Marzouki, ancien président provisoire de la République placé par les nahdhaouis au pouvoir, a été sérieusement recadré ce jeudi 14 octobre 2021 par le président de la République, Kaïs Saïed, lors du premier Conseil des Ministres du gouvernement de Najla Bouden.

L’ancien président provisoire, pour rappel, s’est dit « fier d’avoir contribué à l’échec de l’organisation du Sommet de la francophobie en Tunisie ». Il s’est vu retirer le passeport diplomatique et il devrait faire l’objet d’une enquête.

Mais Marzouki n’a visiblement pas apprécié ce qui lui est arrivé. Il l’a, d’ailleurs, exprimé dans un statut Facebook publié le même jour. « Depuis le coup d’État du 25 juillet 2021 […], j’ai toujours appelé les amis et les ennemis de la Tunisie à ne pas intervenir dans nos affaires internes, que ce soit à travers un soutien direct ou indirect. Ce serait un coup porté par derrière pour la démocratie », a-t-il commencé.

« Je ne suis pas concerné par la moindre décision venant de ces pouvoirs illégitimes »

Marzouki affirme qu’il s’attendait aux mesures annoncées « par l’auteur du coup d’État ». « Il est ridicule qu’un homme comme moi soit accusé de trahison par un autre qui s’est engagé à respecter la Constitution. C’est le même homme qui a demandé aux investisseurs d’éviter la Tunisie et qui a affirmé que la colonisation n’était qu’un simple protectorat », écrit encore l’ex-président provisoire.

Dans ce même contexte, il explique qu’il n’a jamais reconnu « Kaïs Saïed en tant que président légitime de la Tunisie », sachant que, selon les mêmes propos, « le gouvernement est illégitime car il n’a pas obtenu la confiance du Parlement ». « Je ne suis pas concerné par la moindre décision qui émane de ces pouvoirs illégitimes », a lancé Moncef Marzouki.

Il a dénoncé « la dictature de Kaïs Saïed », soulignant que celui-ci partira, un jour ou l’autre, comme tant d’autres. « Nous allons vaincre cette pandémie politique, comme nous avons vaincu la pandémie [de la COVID-19], quel que soit le prix […] », a encore déclaré Moncef Marzouki, qui a signé « un citoyen au rang d’un ancien président démocrate de la République tunisienne »

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